LES PIONNIERS DU ROCK

 

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Paul André - J.Jième -Agence Century

 

Jean-Noël Coghe, reporter

rock.

 

Piero Kenroll, presse rock francophone

 

Ludo Debruyn - Lion Promotions - Mardeb.

 

Francine Arnaud animatrice RTB

 

Paul Coerten, photographe rock 1960-80

 

Erik Machielsen chasseur d'autographe

 

Jean Martin, impresario

 

Jean-Hubert De Groot, photographe amateur des sixties

 

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Genesis et la Belgique

 

Les cinq Pop Hot Shows.

 

Onyx Club - Sibémol-Jack Say - Studio Des

 

Studios

enregistrements années 50-60-70

 

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Disco Revue magazine Berthon

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DISCO REVUE MAGAZINE

créé par Jean-Claude Berthon.

 

 

Ce magazine aujourd'hui légendaire est un peu considéré comme le garant d'une certaine intégrité rock dans la France des yé-yés. Même si ce schéma est quelque peu réducteur, il correspond cependant à un phénomène des premières années 60, chez nos voisins français et un peu chez nous.  

 

 

 

 

 

Le mardi 3 février 2009 marque les cinquante ans de la disparition de Buddy Holly, de Ritchie Valens et de Big Bopper. Le 28 mars 1964, est sortie la première des deux seules couvertures de revues musicales françaises (hors fanzines) consacrée au grand rocker disparu : Disco Revue. Ceci est l'occasion de lui rendre hommage, ainsi qu'à cette revue pionnière des amateurs français, et même internationaux, de Rock and Roll.

 

 

Fondée en juin 1960 à Nancy par le jeune Jean-Claude Berthon, un teenager, contrairement à Ténot et Filipacchi, cette revue paraît d'abord en petit format, en cherchant ses marques dans un premier temps.

 

Qui l'eût cru ? Le VRAI numéro un de Disco Revue, totalement introuvable, arbore... Aïda Aznavour en couverture, noir et blanc, en juin 1960 ! Mais aussi un article de son correspondant à Londres, Bob Lampard, sur les Everly Brothers dans la capitale anglaise. Lampard allait bientôt abandonner l'écriture pour se livrer à la photographie uniquement.

 

On trouve encore des articles sur... Sacha Distel, mais aussi le pop rocker Rod Lauren, et un autre sur le club des admirateurs de Fabian. Disco Revue se cherche encore...

 

 

 

Mais la toute première couverture Hallyday au monde est bien publiée par Berthon avec sa petite revue encore confidentielle, le 15 octobre 1960. Un numéro aussi introuvable que légendaire; la seule et unique publication de cette époque jusqu'à... 2008 (Juke Box Magazine, qui reprend cet article) mentionnant le bris du TROISIÈME (et non premier) disque de Johnny, Itsy Bitsy Petit Bikini, par Lucien Morisse, dans son émission Le Discobole sur Europe  N°1.

 

Puis c'est le slalom, entre la première couverture française de Cliff Richard (il y en eut fort peu, par rapport aux pays voisins) et une de plus de... Dalida.

 

Les choses sérieuses commencent le 28 septembre 1961, date de parution du premier «vrai» numéro de Disco Revue, avec Johnny en couve, en concomitance avec son premier Olympia.

 

 

 

À l'été 1962, en août, on compte déjà onze numéros de  la revue de Jean-Claude Berthon, réalisés avec  sa soeur Valérie (qui alla déjà voir Bill Haley et ses Comets à Londres en février 1957 !),

 

Bob Lampard puis des jeunes pigistes qui se joignent à l'équipe, où Jean-Claude assure le gros du travail.

 

Onze numéros (en oubliant la toute première formule...) (VOIR PIÈCE JOINTE)...et un seul numéro alors du nouveau magazine Salut les Copains, créé en dépit du scepticisme environnant par le très rusé et avisé Daniel Filipacchi, un fou de jazz, un grand homme d'affaires et de radio. Avec son complice Frank Ténot, éloigné pourtant et paradoxalement de la sensibilité Salut les Copains, de son propre aveu. Alors que Filipacchi était plus flou, plus ambigu.

 

 

En réalité, il eut la grande intelligence de laisser entière liberté à une équipe de journalistes et de photographes qui, eux, y croyaient à mort.

 

Les rédacteurs en chef et journalistes ont changé, et leurs noms ne sont connus que des vrais amateurs; mais le photographe en chef Jean-Marie Périer, également un cinéaste et écrivain de grand talent, est entré dans la légende.

Disco Revue se fait le champion des Chaussettes, des Chats, des Pirates, du talentueux Danny Boy, de Vince Taylor... La revue fait découvrir Gene Vincent à nombre de ses lecteurs.

 

Gene Vincent et les Champions 1962

 

 

Du 25 au 31 octobre 1962, alors que Johnny triomphe à l'Olympia, Gene Vincent (en couverture de Disco Revue à ce moment), bouleverse littéralement ses fans au Théâtre de l'Étoile, accompagné par les excellents Champions, choisis par Gene en une minute, lorsqu'au cours des essais, Claude Ciari reproduisit à la perfection le solo de Johnny Meeks dans Say Mama.

 

Berthon continue, dans une position de rocker pur, idéaliste et marginal par la force du système. Il refuse une proposition de rachat de Filipacchi. Il symbolise la défense du vrai rock, sans compromission. Mais il n'est pas tout à fait le seul. SLC a consacré deux magnifiques articles à Gene Vincent, en décembre 1962 et mars 1964.

 

Un seul à Vince Taylor en juillet  1964, suite à... ce qui suit, mais ils ne l'aimaient pas et ont réussi à l'exclure. Vince n'a pas été invité à la Nation, lors de la grande fête anniversaire de Salut les Copains, aujourd'hui considérée comme le point culminant de l'époque yé-yé (le 22 juin 1963).

 

Disco Revue N° 14 octobre 1962.

 

 

 

En octobre 1963, Disco Revue consacre sa couverture et un bel article à un Vince déjà presque oublié; alors que la revue Âge Tendre (bientôt rachetée pour devenir un Mademoiselle Âge Tendre sans aucun rapport) sort un numéro... spécial Rock, avec Moustique (!) en couverture.  Moustique, qui fait partie de la tournée franco-belge Âge Tendre, avec le grand Gene Vincent en vedette.

 

Organisation un peu foireuse de Jean-Claude Camus et... Berthon, déjà organisateurs d'un grand show rock au Palais des Sports avec Gene et les Chaussettes en vedettes et une pléiade de groupes dont notre Burt Blanca national, le 27 janvier 1963. Un show...qui ne fut jamais retransmis par Europe 1, Gene Vincent s'y étant opposé à la dernière minute !

 

Le 1er novembre 1963, la revue Bonjour les Amis présente Leny Escudero en couverture...mais aussi et surtout un bandeau Il faut sauver Vince Taylor, qui annonce un article de Philippe Dralliam.

 

Dralliam organise une pétition des lecteurs en faveur de Vince, qui convainc Barclay de lui donner une seconde chance. Ce qui donne un magnifique EP, avec notamment une superbe version de Memphis Tennessee, avec des New Play Boy, qui  ne sont que Joey and the Showmen sous un autre nom et à l'insu de Johnny !

 

D'où le tardif et unique revirement de SLC quelques mois plus tard, en faveur de Vince, et sous la plume d'un fou de jazz devenu - bizarrement - un inconditionnel de Johnny : Raymond Mouly. «Ce Vince Taylor que l'on croyait méchant»...

 

Le 15 janvier 1964, un des numéros les plus mythiques de l'histoire de la presse musicale française paraît; un  Bonjour Les Amis Spécial Gene d'anthologie. Un numéro spécial dans la lignée d'autres que cette revue fondée par...Georges Figon, sinistre héros (en 1965) de l'affaire Ben Barka, consacra à des Johnny, Eddy, Dick ou Sylvie. Le seul et unique numéro du genre au monde, hors fanzines, consacré à Gene Vincent.

 

 

 

(Christian Nauwelaers)

 

                                                                          

DISCO REVUE : EXEMPLAIRES DE COUVERTURES

                                                                         

Novembre 1964 Octobre 1964 Décembre 1964 Février 1965

 

Juin 1965

Mars 1965

Décembre 1965

Février 1966

 

Novembre 1966

Octobre 1966

En 1964, Berthon part à l'armée, et quelques numéros dénaturés sortent... avant une renaissance sous une forme de journal tout en couleurs et vraiment glamour et impressionnante.