LES PIONNIERS DU ROCK

 

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Paul André - J.Jième -Agence Century

 

Jean-Noël Coghe, reporter

rock.

 

Piero Kenroll, presse rock francophone

 

Ludo Debruyn - Lion Promotions - Mardeb.

 

Francine Arnaud animatrice RTB

 

Paul Coerten, photographe rock 1960-80

 

Erik Machielsen chasseur d'autographe

 

Jean Martin, impresario

 

Jean-Hubert De Groot, photographe amateur des sixties

 

*

Genesis et la Belgique

 

Les cinq Pop Hot Shows.

 

Onyx Club - Sibémol-Jack Say - Studio Des

 

Studios

enregistrements années 50-60-70

 

*

Disco Revue magazine Berthon

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LES STUDIOS D'ENREGISTREMENT

À BRUXELLES - ANNÉES 50-70

 

ANNÉES 50.

STUDIO DECCA - PHILIPS

Dans le courant des années ‘50, il existait déjà quelques studios d'enregistrements qui appartenaient à des firmes discographiques comme Philips, rue du Poinçon et Decca, chaussée de Jette.


Chez Philips travaillaient les ingénieurs du son Pierre Dupriez et Roger Verbestel. Ce dernier ouvrira plus tard le studio Madeleine avec Roland (?).

 

Tous les membres du personnels étaient des appointés « au mois ».

 

Robert van Hove : En 1972, j'ai débuté ma carrière chez Decca en tant que monteur/copieur de bandes magnétiques.

 

 

 

 

Robert van Hove : Au rez-de-chaussée, il y avait la cabine de montage et la cabine de gravure. Un préposé passait ses journées à produire des acétates pour la Belgique. Il gravait aussi de la musique Zaïroise et l'entièreté des sourates du Coran, enregistrées au Maghreb.

 

Au 1er étage se situait le studio et la bandothèque, et au second, le « poulailler » : la pièce ou une équipe féminine fabriquait les cassettes.

 

Le matériel du studio était constitué d’une console  « maison », comme cela se faisait à l’époque, d’une Studer 8 pistes et de deux gros Altec A7 avec trompettes. Peu d’effets, la plupart n’avaient pas encore été inventés.

 

Particularité du studio : la chambre de réverb’ « réelle » avec un haut-parleur et un micro que l’on éloignait l’un de l’autre pour allonger le temps de réverbération. Les ingénieurs du son étaient Francis Dewell et un collègue Flamand dont j’ai oublié le nom.

 

 

Studio Decca, chaussée de Jette.

 

Marc Aryan Studio Decca 1968

Marc Aryan dirige une séance d'enregistrement au Studio Decca - 1968

 

ANNÉES 60 - 70

 

STUDIO START (BUIZINGEN)

Studio Start B - Eddy Govert et Robert van Hove. 34 avenue Émile Deroover.

Collection Robert van Hove

 

 

Dans les années ’60, Sylvain Tack dirige une fabrique de gaufres dans la localité de Buizingen près de Hal : les gaufres Suzy, un business qui rapporte gros.

 

 Il décide d’investir une partie de ses gains dans la production de chanteurs et de chanteuses flamands (Paul Severs, John Horton, Joe Harris, Ricky Gordon) qu’il fait enregistrer au studio Madeleine. Y travaillent Pierre Dupriez et Roger Verbestel, anciens ingénieurs du son des studios Philips.

 

Très vite il comprend l’intérêt de disposer de sa propre infrastructure.  En 1968, il demande à Pierre Dupriez de lui installer un studio au sein même de sa fabrique et de l’équiper sur le plan technique. Les consoles sont faites « maison » ou adaptées à partir de matériel existant (console SAIT, magnétos 8 pistes). Le studio Start est né.

 

En 1973, face à l’accroissement du chiffre d’affaire de ses diverses productions, il demande à un architecte de lui dessiner les plans d’un nouveau bâtiment destiné à englober, outre le futur studio, un bar/restaurant, une piscine couverte et des bureaux pour les éditions musicales Gnome et Start Music, dirigées par Bart Van de Laar et Rose Windels.


Cette fois le studio est équipé d'un 16 pistes et d'une des premières consoles Neve.

 

Il est baptisé  studio Start A. Quant à l’ancien studio, accolé bientôt à une salle de gravure de disques vinyle, il s’appelle désormais studio Start B.

 

Parmi les ingénieurs du son qui travailleront au Start : Pierre Dupriez, Danny Bernard (ex-DES), Michel Barez, Willy Pâques et Robert van Hove.

 

Pour promouvoir son écurie d'artistes, Sylvain Tack crée de concert la radio pirate Mi Amigo et le magazine pour jeunes Joepie. 

 

Mais en 1975, il est rattrapé par la justice. Le studio B, sa salle de gravure ainsi que la fabrique de gaufres doivent fermer leurs portes.

 

Par contre le bâtiment qui abrite le studio A échappe à la faillite et devient le studio Swan. Il demeurera en activité jusqu'au milieu des années '80 avec Jonckheere comme ingénieur du son.

 

À gauche : studio Start A (console Neve, 16 pistes MCI, moniteurs Lockwood. (1973)

À droite : studio Start studio B (console SAIT adaptée, Magnéto 8 pistes Scully, moniteurs Lockwood)

 

Studio Start A. - Sadi, Nick Kletchkowski, Dany Bernard (Plouvier), Robert van Hove à la console - 1974.

 

Console du studio Start.

 

Studio Start

 

 

Walter De Paduwa - TUSH - janvier 1977

 

Studio Swan - janvier 1977

C'est dans la foulée du Start que naissent de nouveaux studios "indépendants", tels : Madeleine, DES, Jokers (Temse/Anvers).

 

 

À la suite des déboires de Sylvain Tack lors de son implication dans la radio pirate Caroline en mer du Nord, son studio fut racheté et changea son nom en studio Swan.

 

 

STUDIO DES

 

Jack Say : J'ai ouvert le studio DES en 1968. J'ai investi dans une console de mixage S.A.I.T. et acheté de nouveaux micros SENNHEISER avec casque et surtout deux magnétophones stéréo (2 pistes) STUDER.

 

On avait élaboré un système de réverbération dans la cave, avec un baffle et un micro.

 

Notre clientèle était composée de grandes firmes qui n’avaient pas de studio (VOGUE, EMI, POLYDOR, notamment) et de producteurs indépendants, comme Marcel De Keukeleire (ELVER), qui allait réaliser, plus tard, avec son associé Jean Van Loo, quelques grands succès.

 

On travaillait aussi pour des productions flamandes : entre autres Roco Granata et Lambrechts (arrt. Martin De Haeck), qui y produirent plusieurs succès.

 

Les deux premiers albums de Machiavel ont également été enregistrés au DES par Erwin Vervaeke.

 

 

Le comédien Jacques Courtois et Jack Say en 1974 (photo © A. Cornet)

14-15 rue aux fleurs - 1000 Bxl.

 

Michel Lecloux donne des indications à un stagiaire (photo A.Cornet)

 

 

Dossier complet sur : Onyx-Sibémol-Studio DES

 

 

1972 - Armand Massaux et Charlie Maker

© Jean Jieme

 

STUDIO KATY (OHAIN)

En 1965, le chanteur Henri Markarian, (Marc Aryan) achète grâce au succès de son tube "Katy", une très grosse villa entourée d’un parc et d’un étang à Ohain près de Waterloo.


En 1969, fait démolir les granges de sa propriété pour y construire un studio d'enregistrement pour pouvoir travailler ses compositions en toute tranquillité et aux horaires qui lui conviennent. Budget : plus de 3 millions de francs belges. Il baptise son studio du nom de sa célèbre chanson.

 

En 1969, iI fait appel à la firme SAIT qui lui fournit un matériel 8 pistes, un des premiers de Belgique.

 

Après la fermeture des studios Start en '76, Marc Aryan embauche Pierre Dupriez afin qu’il adapte son studio au standard international. Ce dernier agrandit la régie son et installe une régie à l'américaine, développée par Westlake Audio : un studio 24 pistes « all MCI ». Jean Trenchant devient son ingénieur du son attitré.

 

Parmi les vedettes belges et français enregistrées au studio Katy, on compte  : Frédéric François, Will Tura, Francis Goya, Toots Thielemans, Machiavel, Michel Fugain, Danyel Gérard, et Patrick Hernandez qui connut le succès international avec Born to be Alive.


Mais le plus célèbre client du Katy fut certainement Marvin Gaye qui, en 1981, lors de son année d'errance à Anvers,  y enregistra son dernier album et son futur  tube Sexual Healing. (*)

 

En 1985, au décès de Marc Aryan, Pierre Piron, alors associé avec Daniel Léon, (ingénieur du son bien connu en Jazz, professeur à l'INSAS et patron du studio Igloo) investissent 300.000 € dans la modernisation du studio qui atteint 48 pistes et qui permet l'enregistrement digital ou analogique. Un must en la matière.

 

Robert van Hove : « Fin 1980, je travaillais au studio Katy avec Jo Lemaire + Flouze pour enregistrer Je suis venu te dire que je m'en vais la reprise de Gainsbourg, le plus gros tube du groupe.

 

En pleine session, vers minuit, j'entends un léger bruit dans le fond du local de régie et je distingue une ombre s'avançant en catimini dans le noir. C'était Marc Aryan, en robe de chambre et en pantoufles, qui venait voir si tout allait bien avant d'aller se coucher !

Il fallait voir la tête des musiciens, un jeune groupe de new-wave ! Par la suite, nous l'avons nommé "Le fantôme du Studio Katy".

 

Marc Aryan et les Eagles

Marc Aryan. À droite : Samuel Preher des Eagles.

 

(*)De retour aux Etats-Unis, Marvin Gaye monte dans les Charts et obtient, en février 1983, deux Grammy Awards pour « Sexual Healing ». 

 

Machiavel enregistre Mechanical Moonbeams.

 

Enregistrement avec Patrick Hernandez et Jean-Pierre Onraedt,à la batterie.

A la console Robert van Hove et Jean Trenchant.

 

À g: Répétitions de Marvin Gaye à Ostende © Olivier Films - À dr: Mike Butcher et Marvin Gaye.

 

STUDIO MADELEINE

13 rue de la Madeleine - 1000 Bruxelles

Article paru dans Salut les Copains N°67

Jean-Pierre Onraedt -Nancy Holloway - Koen de Bruyne - Roland Leclercq + Nick Roland. 1975

Collection : Jean-Pierre Onraedt.

 

Jean-Marie Maximilien, Jean-Marie Dohan. A la console :Willy Albimoor

 

Autre ingénieur du son de l'époque : Roger Verbestel.

 

STUDIO MORGAN - MOLIÈRE

 

En 1975, la société ROLAND KLUGER MUSIC (RKM) des frères Klüger ouvrent le studio Morgan, avenue Molière à Uccle.

 

La technologie est importée de Londres : énorme console Cadac, possibilité de mixage « quadriphonique », et couplage des deux magnétos 3M 24 pistes pour pouvoir enregistrer 46 pistes.

 

L'esploitation se poursuit jusqu'en 1982. Ensuite, les frères Klüger revendent leurs parts à divers protagonistes parmi lesquels Philippe Borms, Jacques Lierneux (City Seven) et ISVR de Malines.

 

Parmi les ingénieurs du son qui se sont succédés : Mike Butcher, Alan Ward, Philippe Delire, Christian van der Hofstadt, Robert van Hove.

 

 

Jean-Pierre Onraedt - Bruno Castellucci - Garcia Morales  (studio Morgan1975)

 

 

Studio Morgan - John Sluzny et sa fille.

 

STUDIO SHIVA MUSIC

 

Jacky Maurer, ex-batteur de Waterloo et de Pazop,  exploite le Jakana, un restaurant au 56 rue de Mérode à St Gilles. En 1976, il fait transformer l’atelier situé dans l’arrière cours de son immeuble en studio d’enregistrement. Il s’associe avec Van Van Productions (Sylvain Vanholme) et Dirk Bogaert.


En bon general manager, Jacky Mauer négocie avec la firme SAIT l’achat d’une console Harrison automatisée  dernier cri, à des  conditions exceptionnelles.


Dès le lancement du studio, baptisé SHIVA MUSIC, le trio a la chance de rencontrer un succès international avec The Veterans, une de de leurs premières productions.  Plus tard ils seront à l’origine de  Brussels Sound Revolution (BSR) un montage d’une conférence de presse de Van den Boeynants, après son enlèvement.


Parmi les ingénieurs du son citons :  Mike Butcher, Patrick Cogniaux et Robert van Hove.
La ville de Bruxelles rachète le bâtiment en 2008 pour le démolir ensuite. Nouvelle gare du Midi oblige.

 

 

Mise au point de la console Harrison automatisée. Patrick Cogniaux


Séance d'enregistrement avec The Kids, groupe punk Anversois.

Sylvain Vanholme, Robert van Hove et Patrick Cogneaux.

 

 

En 1978, Sylvain Vanholme, ex-Wallace Collection et Jacky Mauer ex-Waterloo ouvrent le studio Shiva, rue de Mérode, qui dispose de 24 pistes et de la première console à automation (des faders) de Belgique, une Harrison.

 

Ingénieurs du son : Robert van Hove et Patrick Cogneaux.

 

STUDIO DÉMO CHRISTINA

Le Christina créé entre 1977 et 78 par Gérard Deslandes était un studio démo de 4 pistes.

- ICP -

ANNÉES 80

 

Indochine à ICP : Nicola Sirkis et Charlotte van Hove, choriste sur l'album Black City Parade.

 

www.icpstudios.com

 

 

Robert van Hove : En 1979 s’ouvre l'ICP, le premier studio résidentiel de niveau international, fruit des investissements de la famille de John Hastry, un industriel de la vidéo,

 

 

 

Phil Delire

Phil Delire y réalise alors des merveilles en se spécialisant sur la nouvelle  technique : l’enregistrement numérique.

Également ingénieur du son : Shelle Dierickx.

 

À partir de « la crise du disque » vers 1978, les techniciens sont pratiquement tous devenus « freelance », faute de contrat fixe.

 

Une autre révolution dans le secteur est l’arrivée du synthétiseur. Avant cela, un disque mobilisait de nombreux musiciens : rythmiques, choristes (les Nanas), cuivres (l’équipe à Morales) les cordes (la bande à Speguel)…

 

Désormais ils seront, petit à petit, remplacés par les machines.

 

Auparavant, les rentrées financières provenaient principalement de la vente des disques, les concerts étant réservés à la promo.

 

Avec l’arrivée de la bande FM et ensuite des CD, les consommateurs ont pris l'habitude de copier la musique sur K7. Aujourd'hui, tout est dématérialisé.

 

 

Résultat, les rentrées se font désormais sur scène, du moins pour ceux qui parviennent à se faire connaître parmi les milliers d’artistes et les millions de morceaux présents sur le net.

 

Dossier réalisé avec le concours de Robert van Hove et Jean-Pierre Onraedt.

 

 

http://www.provence-recording.fr/Robert-van-Hove/