CHRONIQUE 1973- 1980

 

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Torhout-Werchter 1978

 

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ROCK ANNÉES 70 par Piero

 

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L'ouvrage de Piero Kenroll en 17 chapitres

 

 

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LES GRANDS FESTIVALS POP EN BELGIQUE

JAZZ-BILZEN FESTIVAL

17 -18 -19 AOÛT 1979

 

QUINZIÈME ÉDITION

 

photo © jazz bilzen

 

 

LE XV° FESTIVAL A FAILLI SE DÉROULER À NIVELLES OU À MIDDELKERKE

 

(Tiré du livre Jazz Bilzen)

 

À l'aube de la célébration du quinzième anniversaire du festival, l'asbl Jazz Bilzen se retrouva à la tête d'un capital de 3.500.000 francs belges (87.500 €). C'est dire qu'elle pouvait envisager l'avenir avec sérénité.

 

Toutefois, lors de l'assemblée générale du 13 novembre 78, le collège échevinal refusa net d'accorder une nouvelle autorisation d'organiser l'événement sur le territoire communal.

 

Cette interdiction était la conséquence directe de plaintes diverses émanant de riverains qui avaient subi des dégâts l'année précédente.

De leur côté, les forces de l'ordre invoquaient le principe de précaution. Elles ne voulaient plus avoir à affronter le type d'émeutes qui avaient conduit certains de leurs représentants à l'hôpital.

 

Le Bourgmestre Léon Haffmans se retrouva coincé entre deux chaises. (étant lui-même un des principaux soutient du festival depuis sa création.

 

La réaction des organisateurs fut immédiate. Ceux-ci firent savoir par voie de presse qu'il se pourrait bien que Bilzen -cuvée 1979- se déroule soit à Middelkerke soit à Nivelles.

 

Après une longue délibération, le Collège échevinal en sa séance du 20 mars 1979, céda à la pression et donna finalement son feu vert, assujetti à diverses conditions :

Le festival ne pouvait pas excéder trois jours.

Un dépôt d'un million de francs belges (25.000 €) devait être consigné pour couvrir les dégâts éventuels.

Les organisateurs s'engageaient à rappeler régulièrement aux festivaliers de se tenir tranquille.

 

Enfin, le Collège se réservait le droit de suspendre ou d'annuler le programme si les choses tournaient mal.

 

Le Collège décida d'organiser dans le parc communal une journée spéciale consacrée au jazz. Celle-ci se déroulerait en date du 8 juillet sous chapiteau.

 

 

Bien que la presse se montra enthousiaste en voyant dans cette journée un retour aux sources, celle-ci se solda par une perte financière de quatre-cent mille francs (10.000 €).

 

© jazz bilzen

 

Le 17 août les premiers festivaliers arrivèrent à Bilzen sous l'œil vigilant de la gendarmerie et des inspecteurs des affaires économiques venus sur place contrôler les droits d'entrée.

 

Dans la plaine du Dell, After Drizzle, groupe originaire de Tirlemont et vainqueur du concours amateur, monta sur scène à 15H00. Les grillages tombèrent rapidement et le service de sécurité ne prit pas la peine des les remettre en place.

 

 

 

PRÉAMBULE

 

Un article de Nadine Milo paru dans Télémoustique N°2795

 

Etait-ce le programme qui, entre des groupes d'après-midi quasi inconnus et des vieilles gloires établies. sinon dépassées, n'offrait pas grand-chose d'excitant à part Police ? Etait-ce la crainte d'une ambiance concentrationnaire, suite aux échauffourées de l'an passé ?

Toujours est-il que le public cette année était moins nombreux et que peu de gens semblent avoir passé les trois jours sur place. Le village, envahi d'ordinaire par des hordes de campeurs chevelus, était presque désert, et il a fallu chaque fois attendre six, sept heures du soir pour que le gros des spectateurs arrive enfin.

 

 

Certains redoutaient une profusion de barbelés, chevaux de frise, etc... mais il n'en fut rien. La gendarmerie avait établi des contrôles sur les routes menant à Bilzen, et le service d'ordre du festival fouillait les « lourds » pour confisquer les couteaux et autres objets dangereux, mais pour le reste tout était comme d'habitude, en plus paisible même.

 

Un effort avait été fait pour réduire les dimensions de l'enceinte de presse, et les barbelés de triste réputation qui la séparaient du public avaient été remplacés par un double grillage formant un couloir dans lequel le service d'ordre pouvait circuler. Comme ce fut le cas les années précédentes, cette barrière fut piétinée dès le premier jour et ne fut pas réparée.

 

On se souvient que j'année passée la sono était assourdissante; cette année, le volume était nettement plus supportable, sauf pour quelques groupes comme Bram Tchaikovski, et les disques qui passaient entre les groupe étaient assez judicieusement choisis en fonction des artistes qui allaient suivre. Le dimanche, on eut même en exclusivité un extrait du nouveau Dylan.

 

L'horaire fut bien respecté les deux premiers jours, mais l'insertion d'un groupe surprise (Molly Hatchett) qui arriva en retard allongea inutilement la dernière journée du festival. Le temps se montra raisonnable, et si le week-end ne fut pas caniculaire, il ne fut pas diluvien non plus.

 

On en revient donc à la première réserve : le choix des artistes. D'une part, une profusion de nouveaux noms le vendredi, d'autre part une kyrielle de vieux chevaux de retour les autres jours. D'accord, il faut un truc qui déménage pour clôturer le festival, mais ne pouvait-on trouver mieux qu'Alvin Lee ? Les nostalgiques étaient déjà amplement servis avec Uriah Heep et Van Morrison.

 

Au lieu d'engager le vétéran de Woodstock, on aurait pu ajouter quelqu'un de neuf et d'excitant le samedi, terminer le programme du vendredi avec AC/DC, faire passer Police en vedette le dimanche et surtout nous épargner les Sudistes de Molly Hatchett.

 

 

VENDREDI 17 AOÛT

· After Drizzle (amateurs)

· The Cure

· Bram Tchaikovsky

· The Specials

· The Police

· The Pretenders

· AC/DC

 

THE CURE - BRAM TCHAIKOVSKI - MOTORS -

THE SPECIALS

 

Les festivités commencèrent à l'heure prévue devant quelques centaines de personnes encore en train de s'installer, avec AFTER DRIZZLE, un des vainqueurs belges du concours d'amateurs. Leur hard rock assez mélodieux mais banal, inspiré de Thin Lizzy pour les guitares et de Uriah Heep pour les vocaux, était finalement moins pénible que leur dégaine : mal rasés, ventrus, plus tous jeunes, ils étaient ridicules dans leurs poses et tenues de scène stéréotypées.

 

THE CURE était un choix curieux pour un festival : avec un album à son actif mais aucun hit, ce trio batterie-basse-guitare/chant est encore presque inconnu même en Angleterre. Il avait cependant une poignée de fans qui connaissait les morceaux, pop et énergiques, souvent accrocheurs et pas du tout froids ou synthétiques comme le nom et la pochette de l'album le laissaient supposer. Ils rappelaient parfois Wire en moins angoissant, parfois Police, sans doute à cause de leur formation semblable.

 

The Cure © Coerten

 

BRAM TCHAIKOVSKI, lui, a déçu. Au début de sa prestation, son groupe sonnait exactement comme les Motors dont il est issu, mais rapidement il a glissé vers une musique beaucoup plus lourde, qu'un volume assourdissant rendait presque douloureuse.

 

Bram Tchaikovski © Coerten

Les Motors ont un sens de la subtilité et des harmonies vocales qui manque aux musiciens de Bram. Le summum du pénible fut atteint avec sa version I'm A Believer, toute en coups de grosse caisse et de voix caverneuses. Heureusement, les choses s'améliorèrent dans la deuxième moitié du set avec entre autres Girl Of My Dreams et Sarah Smiles, mais les applaudissements peu convaincus cessèrent dès le dernier accord.

 

Avec pour tout bagage un single très récent, THE SPECIALS étaient le groupe le plus nouveau du festival, et même parmi la presse beaucoup ne savaient rien d'eux.

Pourtant ils poussèrent la foule à arracher les barrières de l'enceinte de presse ce qui leur valut trois rappels. Ils furent la révélation de Bilzen 79.

 

Composé de cinq Blancs et de deux Noirs, ce groupe a été le premier à redécouvrir le bluebeat (ou forme primitive de reggae proche du rythm'n'blues, qui connut son heure de gloire il y a dix ans avec les Skinheads.

 

The Specials © jazz bilzen

The Specials © coerten

 

Les Specials reprennent quelques classiques du genre comme The Guns Of Navarone des Skatalites ou Monkey Man de Toots and the Maytals à côté de leurs compositions personnelles. Leurs textes parlent d'égalité raciale et de problèmes connexes, mais sur un rhythme irrésistible et dans une interprétation bourrée d'humour et d'énergie.

 

Neville Staples, le second vocaliste noir, est un showman né qui mit tout le monde de bonne humeur avec ses pitreries.

 

Le public trépignant de joie eut vite fait d'arracher la première grille pendant leur premier rappel, et malgré la violence obtuse d'un « security » qui se mit à taper sur les doigts avec une lourde barre de fer avant d'être relégué backstage par les organisateurs, la deuxième grille tomba pendant le deuxième rappel, Gangsters, leur single inspiré du fameux Al Capone de Prince Buster. Le public criant toujours aussi fort, ils revinrent pour une troisième et ultime fois.

 

 

 

 

 

THE PRETENDERS - AC/DC - POLICE

 

L'horaire avait été respecté jusqu'à présent et le public avait grossi petit à petit jusqu'à atteindre un nombre très honorable, lorsqu'un petit vent de panique souffla sur les organisateurs : on avait perdu les PRETENDERS quelque part entre Zeebrugge et Bilzen. Heureusement, ils arrivèrent quand même vers huit heures, mais durent passer directement de leur camionnette à la scène, et leur prestation s'en ressentit.

 

Ils démarrèrent en force avec The Watt qui donna d'emblée la mesure du talent de Chrissie Hynde, tant comme compositeur qu'interprète (elle a une voix émouvante, envoûtante, qui rappelle Ronnie Spector et Sandie Shaw). Stop Your Sobbing fut très réussi et très applaudi, mais dans la seconde moitié la fatigue commenta à se faire sentir, et sur Kid par exemple, la voix de Chrissie faiblit quelque fois. Il y eut une demande de rappel trop mitigée pour que le groupe y donne suite, ce qui nous priva de leur excellente version de Girl Dont Come.

 

The Pretenders © Coerten

 

The Pretenders © jazz bilzen

 

 

 

AC/DC devait passer en vedette au départ, mais il semble qu'ils aient eu peur de devoir succéder à Police et leur aient donc laissé cette place. Comme prévu, ils firent un fameux tabac, Angus Young étant toujours aussi déchaîné et Bon Scott luttant vaillamment pour accaparer malgré tout l'attention du public. Sur le dernier morceau, Angus partit dans la foule sur les épaules d'un comparse, tout en continuant à jouer de la guitare pour le plus grand bonheur de ses fans en délire.

 

Angus Young AC/DC © jazz bilzen

 

Bon Scott - AC/DC © jazz bilzen

 

Il règne à présent une solide ambiance et on se bouscule au pied de la scène pour être le/la mieux placée) en prévision du passage de POLICE. Ils s'amènent à 23 heures et sont immédiatement ovationnés, mais leur set comprend beaucoup d'extraits de leur nouvel album, et comme tous ces morceaux inconnus sont groupés, cela brise un peu la magie. Malgré ce répertoire plus fourni, Sting continue à allonger les morceaux par des interjections suraiguës du style « Deo » ou « yeah », qui sont parfois irritantes. Mais leur prestation se termine en apothéose sur un frénétique Cant Stand Losing You. Un premier rappel puis un deuxième sont réclamés à grands cris, et ils achèvent le public pantelant et ravi avec

.

Police ©jazz bilzen

SAMEDI 18 AOÛT

· Zoff (amateurs)

· Girls Walk By

· Marseille

· Sonny Terry & Brownie McGhee

· Stiff Little Fingers

· Whitesnake

· Uriah Heep

 

Marseille (photo Philippe Defaut)

 

ZOFF - GIRLS WALK BY - MARSEILLE - SONNY TERRY & BROWNIE MCGHEE - STIFF LITTLE FINGERS

 

Samedi fut météorologiquement le plus beau jour du festival. ZOFF, vainqueur allemand du concours amateurs, ouvrit le feu avec une prestation assez longue, très professionnelle et très dépassée. Leur musique est fortement influencée par Zappa, teintée de blues et de jazz, et leurs textes intellectuels sont en allemand.

 

Girls walk by © Coerten

 

GIRLS WALK BY, le groupe hollandais qui remporta le concours amateurs l'année dernière, donna un concert varié et fort agréable. Il est vrai qu'avec sept musiciens dont plusieurs mufti-instrumentistes ils peuvent se permettre d'être versatiles. Les saxophones donnent une coloration funky à plusieurs de leurs morceaux, mais leur influence prédominante semble être le rhythm 'n' blues sauce pub rock, tel que le pratiquent Graham Parker ou Nick Lowe. Un single devrait sortir bientôt, qui sera soit le reggae Trouble, soit un morceau fort Lowe/ Costello intitulé Tonight's The Night (non, pas celui de Neil Young).

 

MARSEILLE fut le premier groupe de hard rock de la journée. Déjà le nom n'était plus une idée de génie. Quand en plus les chansons ont des titres comme The Cancan et parlent de rock 'n' roll de bon temps et de "femmes de mauvaise vie", on comprend que ces cinq Liverpudliens ne sont pas encore sortis de l'adolescence. Quand ils auront viré leur cuti et décidé s'ils veulent plaire aux lectrices d'O.K. Magazine ou aux fans de hard rock, ils deviendront sans doute un honnête petit groupe comme il y en a des tonnes.

 

Marseille (photo Philippe Defaut)

 

 

Le premier succès de la journée alla aux ancêtres SONNY TERRY et BROWNIE MCGHEE, respectivement âgés de 68 et 65 ans. Terry est aveugle et plus très alerte, mais il a gardé du souffle et du coffre.

 

Sonny Terry et Brownie McGhee © jazz bilzen

 

Sonny Terry et Brownie McGhee (photo Philippe Defaut)

 

Quant à McGhee, il devint de plus en plus hilare au fil de sa prestation et termina sur un Kansas City Here I Come que n'aurait pas désavoué un rocker de moitié plus jeune.

 

Ils eurent droit à une ovation, et Sonny Terry revint seul pour deux morceaux. Sa voix et son harmonica furent chaleureusement applaudis.

 

 

STIFF LITTLE FINGERS n'était guère à sa place dans ce programme à prédominance hard rock, et il le savait. Très nerveux, il joua de manière assez brouillonne mais avec beaucoup d'enthousiasme pour la trentaine de fans qui étaient agglutinés devant la scène.

 

Stiff Little Fingers © Coerten

 

Ils annoncèrent leur morceau comme étant un hommage à l'un de leurs groupes favoris, et grattèrent deux ou trois fois le rift de Smoke On The Water avant d'enchaîner sur une composition à eux.

 

Comme il fallait s'y attendre, cette citation souleva une clameur de la part des nombreux irréductibles de Deep Purple.

 

 

 

 

WHITE SNAKE - URIAH HEEP

 

Ceux qui croyaient voir en WHITE SNAKE une résurrection de l'ancien groupe de John Lord, lan Paice et David Coverdale durent se sentir un peu frustrés.

 

Le groupe refuse toute allusion à Deep Purple lors de sa présentation et ne reprend que deux morceaux, dans une version complète ment remaniée, dont seul Mistreated sort reconnaissable. Ils jouèrent surtout des extraits de leur nouvel album, Love Humer.

 

White Snake © jazz bilzen

 

Coverdale porte encore beau, ce qui n'est pas le cas de bon nombre de ses contemporains, et il joue du pied de micro et de la chevelure comme aux plus beaux jours de 1972.

 

Leur rock très bluesy boogie déchaîna la foule et ils durent accorder un troisième rappel pour arrêter un bombardement de canettes.

 

Après cet effort méritoire, la prestation de URIAH HEEP fut vraiment caricaturale et prévisible de bout en bout. Ils y allèrent de tous leurs vieux machins.

 

Uriah Heep © Coerten

 

Ken Hensley fit chanter le public sur son morceau de bravoure favori, et John Lawton, encouragé par cet exemple, continua jusqu'au bout à exhorter le public dans ce sens.

 

Ils employèrent tous les artifices du genre, même les feux du même nom, et bien entendu firent un malheur, même si leur succès ne fut en rien comparable à celui de White Snake. Il y a quand même une justice quelque part...

 

Uriah Heep © jazz bilzen

DIMANCHE 19 AOÛT

 

· Victim (amateurs)

· Darling

· Voyager

Moll' Hatchett

Inner Circle

· Nils Lofgren

Van Morrison

· Alvin Lee and Band

 

Darling (photo Philippe Defaut)

 

 

VICTIM - DARLING - VOYAGER - MOLL' HATCHETT

 

Jusqu'à présent, tous les artistes s'étaient succédés sans trop de temps morts, mais le dimanche ce ne fut vraiment pas le cas. Comme en plus l'affiche était fort chargée, la soirée s'acheva dans une regrettable précipitation, avec des sets très courts et l'impossibilité pour Nils Lofgren d'accorder un rappel, faute de temps.

 

VICTIM, le groupe amateur du jour, était comme il fallait s'y attendre un groupe hard, avec fumigènes et tout et tout. Avec un peu d'expérience, ils pourront bientôt rivaliser avec DARLING, qui ne serait qu'un banal groupe hard pop simple et rapide comme il y en a des dizaines, s'il n'y avait la chanteuse Alice Spring.

 

Darling © Coerten

 

Darling © jazz bilzen

 

Avec ses cheveux noir et rouge et sa silhouette fili­ forme, elle ressemble à Angie Bowie, qui se prendrait pour Woody Woodmansey, époque Spiders from Mars. La scène est manifestement son élément, et elle dialogua aisément avec le public, échangeant même quelques plaisanteries ou vacheries avec certains.

 

 

 

 

Ses grimaces et ses poses félines donnent une dimension humoristique au groupe et sauvent ainsi les meubles.

 

VOYAGER commença avec un peu de retard, à cause de l'accordeur de piano qui s'était fait attendre. Leur musique parfaitement en place, très intellectuelle mais manquant de feeling et de conviction devint rapidement lassante. Sur disque leurs morceaux à mi-chemin entre Queen et Foreigner sont sans doute agréables mais ils ne convenaient vraiment pas à cet après-midi maussade de fin de festival.

 

 

Voyager (photo Philippe Defaut)

 

Après une longue attente de près d'une heure meublée par des disques reggae qui semblaient annoncer Inner Circle, MOLL' HATCHETT, le « groupe surprise » qui s'était perdu en chemin, parut enfin. En voyant ces six Sudistes bedonnants, chevelus et plus tout jeunes, on pouvait s'attendre au pire, et c'est le pire qui arriva.

 

Cependant le public accueillit leur rock ‘n boogie galopant et stéréotypé avec un enthousiasme déchaîné. Ils firent le premier succès du jour.

 

Moll Hatchet (photo Philippe Defaut)

 

 

INNER CIRCLE - NILS LOFGREN

 

Pour tenter de rattraper le retard, on fit monter INNER CIRCLE sur scène presqu' immédiatement. Leur reggae presque hard, avec l'accent sur la batterie et les solos de guitare, allié à leur bonne humeur sautillante, firent danser tout le monde.

 

Inner Circle © jazz bilzen

Leur dernier morceau fut bien sûr Smokin', Smokin', Smokin', repris en chœur. Jacob Miller, qui est paraît-il un bourreau des coeurs malgré ses quelque cent kilos, fit monter une spectatrice sur scène pour danser le rappel avec lui, et aurait facilement pu tenir la scène dix minutes encore, mais l'heure avançait, et les organisateurs annoncèrent qu'un second rappel était impossible.

 

Malgré ce louable désir d'accélérer les choses, il fallut encore attendre près de trois quarts d'heure avant que Nils Lofgren ne monte sur scène.

 

Pour nous faire patienter, on passa en exclusivité un extrait du nouveau Dylan, qui semble beaucoup plus rock et tonique que ses prédécesseurs.

 

Il est difficile de savoir ce que NILS LOFGREN a fait de sa carrière ces deux dernières années, car son manager le tient dans l'isolement le plus complet. Il donna une excellente prestation très funky, qui fut malheureusement un peu gâchée par une démonstration de guitare haro sur I Came To Dance.

 

Pour nous faire patienter, on passa en exclusivité un extrait du nouveau Dylan, qui semble beaucoup plus rock et tonique que ses prédécesseurs.

 

Il est difficile de savoir ce que NILS LOFGREN a fait de sa carrière ces deux dernières années, car son manager le tient dans l'isolement le plus complet. Il donna une excellente prestation très funky, qui fut malheureusement un peu gâchée par une démonstration de guitare haro sur I Came To Dance.

 

Son trampoline était bien sur scène, mais il ne l'utilisa guère, préférant jouer tout au bord de la scène, à la grande joie du public qui semblait beaucoup l'apprécier et réclamait un rappel que l'heure tardive rendait impossible.

Nils Lofgren © jazz bilzen

Nils Lofgren (photo Phlippe Defaut)

 

 

Nils Lofgren © Coerten

 

VAN MORRISON

 

Il y eut une nouvelle tentative de bombardement aux canettes, mais l'imminence de l'apparition de VAN MORRISON calma les esprits.

 

Il prit la scène avec son groupe vers 23 heures et la tint magistralement pendant plus d'une heure avec une sélection de ses meilleurs morceaux, des plus anciens tel Here Comes The Night aux plus nouveaux.

 

Son groupe, très soul, mérite une mention particulière, surtout pour le saxophoniste John Altman et la chanteuse Katie Kissoon. Il termina son set sur Brown-Eyed Girl et ce cher vieux Gloria.

 

Van Morrison © jazz bilzen

 

 

Van Morrison © jazz bilzen

 

 

ALVIN LEE

 

ALVIN LEE, obèse et saoul, s'amena enfin à minuit trente et joua près de deux heures pour un public extatique et plus nombreux que pour n'importe quel autre groupe du festival. Quelle tristesse ! Dès les premiers accords, on était reparti comme en 14, pardon ! en 1969...

 

Tous ses morceaux étaient interminables et ponctués par le Woodstock Crowd Rain Chant du public qu'Alvin se fit un plaisir de reprendre. Comme de bien entendu, il nous asséna sa version de Hey Joe avant de se lancer dans un Going Home marathonesque de plus de vingt minutes.

 

La foule en délire le fit revenir encore deux fois, et Bilzen '79 s'acheva au son très progressiste de Sweet Little Sixteen, Roll Over Beethoven et Dizzy Miss Lizzy, tandis que les nostalgiques de Woodstock s'égaillaient dans la nuit en psalmodiant wo-o-o-o-oh...

 

 

Alvin Lee © jazz bilzen

 

Alvin Lee © Coerten

 

Réalisation et mise en page : Jean Jième

avec la collaboration de Jazz Bilzen et Bilisium

Extraits du livre Jazz Bilzen traduits par

Emeric Rezsöhazy

 

Jazz Bilzen Book 1965-1981Jazz Bilzen Book 1965-1981

 

1965- 1981 (420 bladzijden)

 

Het boek over Jazz Bilzen is momenteel nog te koop bij de dienst Toerisme van de stad Bilzen in Alden Biesen, in het Stadhuis op de Markt in Bilzen en in cultuurcentrum de kimpel, eikenlaan 25 in Bilzen. De verkoopprijs is 39.50 euros. Het boek kan ook verstuurd worden.

Rekeningnummer 001-4574210-57
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T. 089 51 95 33 - 0478 57 21 10 - jeanpierre.poesen@bilzen.be