CHRONIQUE 1973- 1980

 

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Torhout-Werchter

1980

 

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ROCK ANNÉES 70 par Piero

 

Gravé dans le Rock

L'ouvrage de Piero Kenroll en 17 chapitres

 

 

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LES GRANDS FESTIVALS POP EN BELGIQUE

 

JAZZ-BILZEN FESTIVAL

15-16-17-18 AOÛT 1974

DIXIÈME ÉDITION

 

 

LA GUÉGUERRE AVEC MARDEB

ET LES "LUDO"

Lors de la réunion de l'assemblée générale de l'asbl Jazz Bilzen le 21 septembre 1973, le président Coch se retrouva en pleine polémique. En effet, Ludo Debruyn, promoteur de Mardeb, reprochait au comité son manque de clarté dans les comptes de l'asbl. De plus, il faisait valoir le fait qu'il avait non seulement dû assumer tous les risques sur le plan financier mais qu'en dernier ressort, il y était allé de sa poche.

 

Toutefois, c'est de manière laconique, que le président décréta que «  Ludo Debruyn n'était plus intéressé à participer au plateau du prochain festival !!! ».

 

Au cours de la réunion, le comité décida de revenir à une formule de quatre jours, du jeudi au dimanche, ce dernier jour étant consacré uniquement au jazz.

Le contrat de la firme Saris qui s'était occupée de l'assistance technique et de la sono fut reconduit pour un an.

 

Coch repartit en campagne pour tenter d'obtenir, une fois de plus, le soutien des instances communales (frileuses depuis l'édition 1971 qui avait vu le matériel des pompiers endommagé).

 

C'est ainsi qu'il rencontra ensuite Carlo Heyman, président du Nationale Davidsfonds, pour lui demander son Haut Patronage. Il pressa les Ministères de la Culture française et flamande de reconnaître l'aspect éducatif des quatre jours du programme 1974, à savoir l'organisation annexe d'un mini-festival de cinéma, des expositions, des ateliers éducatifs, des concours d'orchestres amateurs, des représentations de marionnettes (sic), etc.…

 

Il tenta une nouvelle offensive de charme auprès des responsables de la BRT qui acceptèrent de diffuser un documentaire relatant les dix ans d'existence du festival et de lancer de petits spots, une semaine avant l'événement

 

Par contre elle déclina l'offre de couvrir le festival sous le prétexte qu'il avait pris une tournure beaucoup trop commerciale en s'écartant du côté jazz. ( !!!)

 

Et comme en Flandres, il vaut toujours mieux se mettre les instances ecclésiastiques de son côté, Coch contacta l'évêque auxiliaire Paul Schruers qui lui promit d'insérer un article dans les colonnes des divers journaux paroissiaux de son diocèse.

 

Finalement Coch va avoir l'excellente idée de faire appel à Roger Vanhaverbeke, vétéran du festival devenu une véritable icône dans le milieu professionnel de la musique.

 

 

Ainsi, ce dernier parvient-il à obtenir du sax ténor Johnny Griffin et de sa suite l'accord de venir à Bilzen pour la somme dérisoire de trente-cinq mille francs belges (900 €). Idem pour Jean « Toots » Thielemans et son quartet qui accepte un cachet de cinquante mille francs (1 250€)

 

PAUL ACKET AGENCY

Tandis que Coch se lance dans la programmation pop du festival, il se rend rapidement compte que les contacts sont laborieux et peinent à se concrétiser. Démarre alors pour lui une longue période de négociations avec la Suède, l'Angleterre et les Etats-Unis en vue d'obtenir un plateau prestigieux, digne des dix ans de Jazz Bilzen.
Mais, ne s'improvise pas impresario qui veut.

 

Coch décide alors de se tourner vers l'agence hollandaise de Paul Acket, déjà très réputée à l'époque, qui lui promet un plateau d'artistes de renom ainsi que des annonces publicitaires dans ses périodiques « Muziekexpress  et  Popfoto.

 

Un budget est mis au point : 2.540.000 FB (63.500 €) de dépenses pour 2.900.000 FB (72.500 €) de recettes dont un demi-million (12.500 €) par la vente de gadgets.

 

Jean-Pierre Schorpion, membre du conseil de direction, est nommé responsable de la publicité et du sponsoring : drapeaux, tee-shirts, sacs, échantillons. autocollants, affiches, fardes de presse, programmes, panneaux  publicitaires autour du podium et sur les clôtures en béton.

EXIT MARDEB, HELLO LION

 

Mais début juin, nouveau rebondissement. Le contrat signé en mars avec Paul Acket est résilié et c’est l’agence Lion Promotions, (nouveau nom de Mardeb) qui prend le relais. En effet, un accord a finalement été trouvé entre le comité de Jazz Bilzen et les deux  Ludo. Il prévoit que les premières recettes serviront à épurer le déficit subi par  eux lors de l’événement 1973.

 

 

DELL

Festival à Bilzen - X° Édition - Emplacement Dell © jeanschoubs

 

Le mercredi 14 août au soir, le conseil communal célébra l'ouverture officielle du festival et un vin d'honneur fut offert par le Ministère Flamand de la Culture lors de l'exposition « Dix ans Jazz Bilzen » dans les locaux Pabilo, où allait se dérouler le lendemain le concours amateur.

 

Dès le jeudi après midi le soleil se mit à taper dur et l'on vit les festivaliers s'enduire de crème solaire. Le service de sécurité Intergard fut épaulé par les agents de Frank Gall amenés par les deux Ludo.

 

Avec eux pas question de rigoler : tous ceux qui tentèrent de braver l'interdiction d'introduire des bouteilles en verre dans l'enceinte en firent les frais.

 

 

Pour ne plus commettre les erreurs du passé, le public fut tenu informé dès le jeudi de la défection de Badger, d'Electric Light Orchestra, de Lindisfarne, de Keith Relf et ses New Yardbirds et de Cockney Rebel qui venait de se séparer.

 

Les lève-tôt purent entrer gratuitement avant 10 heures dans les locaux de la paroisse de Bilzen-centre, dénommé Pabilo (Parochiale Bilzerse Lokalen), où se tenaient une fois encore des activités artisanales : bijoux, peinture, photographie, vêtements branchés. Vers midi, tout ce petit monde se dirigea vers la prairie, dos bronzé, pieds nus, chapeau bariolé sur la tête, chemise indienne, couverture ou sac de couchage sous le bras, à l’épaule un sac à provision ( comme le nota Jos Gielen dans le Belang van Limburg).

 

 

BILZEN '74 – HEURE PAR HEURE

COMPTE-RENDU DE PIERO KENROLL

(Télé Moustique N° 2533)

 

 

Dix ans de Bilzen !... Mince... Ça y est, c'est une institution, Toujours dommage de voir quelque chose ayant rapport au rock rentrer dans les habitudes... On a beau dire, mais côté spontanéité. ça n'aide pas.

 

Bien sûr, il y a des compensations. On sait maintenant à quoi s'en tenir. On connaît le rituel.

Et si on va à Bilzen pour la première fois... ou à un festival pour la première fois... eh bien, on a tout de même droit à « l'article authentique », le «vrai de vrai » celui qui a fait ses preuves.

Festival Bilzen 1974

Alors, cette année-ci, on savait à l'avance que ça allait être peinard. Le nouveau site a fait ses preuves l'an passé, où tout s'était relativement bien déroulé. Il ne reste plus aux organisateurs qu'à fignoler dans les détails. Et c'est ce qu'ils ont fait. La machine tourne, bien huilée. Peinard, je vous dis.

 

Même les flics, tiens ! Avant même que le festival ne commence, ils ont manifesté leurs bonnes intentions.

 

 

Ils ont accordé une interview à un journal flamand où ils ont dit à peu près ceci :

 

« C'était bien calme l'année passée, alors nous viendrons moins nombreux... Et nous venons surtout pour aider les gens, pas pour les ennuyer ! » ... On croit rêver. Pour les années suivantes, on peut se risquer à prévoir un Bilzen aussi traditionnel que le défilé du 21 juillet, ou que la plantation du Meiboom... Peinard.

 

Mais cela a ses défauts. Qui dit tradition «dit» pas de progrès et si on jette un coup d'œil au programme de cette année, on a de quoi s'inquiéter. Où sont les noms représentatifs de 1974 ?

 

Cockney Rebel ? Aie, ouiche, il ne vient pas. Esperanto. Ouais, mais ce n'est que le bas de l'affiche... Comme Alex Harvey ou Kevin Ayers ? Peut-être ? Le reste, aussi bon soit-il, est résolument Deuxième Generation, sauf Electric Light Orchestra.

Aie ! Il ne vient pas non plus... L'excuse des programmateurs est bonne. Dix ans : on fait le bilan, le résumé des années précédentes...

 

Bon. On va faire semblant d'y croire. Mais c'est bon pour une fois. hein... L'année prochaine, on veut Mott The Hoople, Lou Reed, Queen, Roxy Music, Alice Cooper Sparks, David Bowie, Rick Wakeman, Sweet, Yes et quelques autres bien d'aujourd'hui.

 

Et tant qu'on y est, la révélation de 1975 pour faire bonne mesure. Vous rigolez ?... On ne risque rien à demander, n'est-ce pas ?

 

 

PROGRAMME DU FESTIVAL

JEUDI 15 AOÛT

14 Hr : POP-ROCK FESTIVAL

 

•  JSD Band

•  Alquin

•  Caravan

•  Man

•  Focus

 

10 h. Départ de Bruxelles. Comme d'habitude (ça fait six ans que je vais à Bilzen), il y a des travaux sur la route (cette fois un détournement entre Waremme et Tongres). Déjà la routine ?

 

11 h 20' - Arrivée à Bilzen. Très calme, à première vue : il y a moins de freaks dans les rues que les années précédentes. Moins de flics aussi. En me rendant près du site du festival, c'est à peine si je croise une camionnette. Dans la journée, je ne verrai d'ailleurs que cette seule camionnette et deux cavaliers (sans casques). On est loin du « festival de la gendarmerie » des années précédentes.

 

 

13 h. En me rendant au bureau de presse, j'apprends que Badger et Electric Light Orchestra ne viennent pas. Sans raisons valables, paraît-il. Badger aurait égaré ses billets d'avion, et son carnet de douane ne serait pas en ordre. Quant à E.L.O., ce n'est pas la première fois, paraît-il, que, parce qu'il fait beau, Jeff Lynne préfère aller à la campagne avec sa femme... L'agence Lion parle de procès. Mais ça me fait une belle jambe : l'EIectric étant mon favori pour la journée.

 

 

En remplacement : Alquin. Ah ! non ! Il n'y a décidément plus moyen d'avoir un festival sans ce groupe depuis deux ans. Ras le bol d'Alquin !

 

15 h 30' - J.S.D. Band. Ça devait commencer à 14 h, mais vous savez ce que c'est, hein ? Bon. J.S.D. Band m'avait laissé un très bon souvenir d'un de ses albums. C'est un groupe écossais, c'était un peu folk, un peu « jigs », très dansant, très gai, très dynamique. Avec, semble-t-il, un violoniste terrible. Manque de pot : le groupe vient de changer de personnel : plus de violoniste.

 

Du coup, J.S.D., quoique sympathique, ressemble à des milliers d'autres dans le genre « on n'est pas les Beatles mais on ne les a pas oubliés écoutez plutôt ! » . Comme il fait plein soleil et chaud à crever, personne n'a envie de se lever pour danser, et J.S.D. Band s'en va sans rappel. Il ne le mérite pas d'ailleurs, mais les groupes suivants non plus, et eux pourtant... J.S.D. termine à 16 h 15'...

 

JSD Band

 

 

 

 

17 h 30' - Alquin. Il y a eu un faux départ à 16 h 50. Puis on s'est aperçu que le générateur électrique n'était pas ce qu'il fallait pour un orgue comme ça. Cet incident se produit souvent aux festivals. Il serait temps que quelqu'un y songe avant le show. On a donc « tiré une ligne » jusqu'à une maison du voisinage et... Here we go : Alquin pour la Xième fois en Belgique. Mais là, surprise : ce groupe qui était froid et tirait ses prestations en longueur est devenu plus dynamique, plus décontracté sur scène. Dès son premier morceau, The Dance, que je vous recommande, il va montrer «qu'il en veut » et à force de punch et de swing, il va changer tout à fait l'opinion que j'avais de lui.

 

Festival Bilzen 1974

Alquin

 

Alquin est bien meilleur qu'avant. Il a plus de mordant, plus de présence sur scène. Ce n'est pas encore le «super-pied», mais ça fait plaisir de voir qu'un groupe peut progresser. Son rappel est sur un thème à la Heart Break Hotel très rock'n'roll.

 

Ce groupe, qui était trop sérieux, ne l'est plus, et comme techniquement il a toujours été plus que convenable, voilà une bonne chose pour aujourd'hui. Il ne tire plus en long non plus et termine à 18 h 30.

 

 

19 h 30' - Caravan. Pas beaucoup de personnalité, celui-là. Tiens : il a à peu près tous les défauts qu'Alquin avait. Présence sur scène : seul le violoniste est à son aise. Mais c'est tout. Musique : rien que de l'ordinaire, plaisant par moments, mais chaque fois tiré en longueur ou assaisonné de solos laborieux. Typiquement un groupe des années soixante, peut être agréable à écouter sur disque, mais son passage sur scène ne doit satisfaire que ceux qui le connaissent de cette façon. Il est tout de même rappelé et se décide alors à être un peu moins sérieux en faisant participer le public. Lequel est aux anges : c'est la première fois qu'il peut se défouler. Ouais... Un bon petit groupe d'arrière- garde, quoi. 20 h 35.

 

Festival Bilzen 1974

Caravan

 

 

 

21 h 20' - Man. Voilà une des formations les plus inégales que je connaisse. Man aussi fait très 1968, mais il a des moments de génie. D'abord il possède un punch salutaire et des idées à revendre. Son intro spatiale de C'Mon, par exemple, est un petit bijou. Et puis la façon dont ce morceau démarre avec un swing irrésistible...

 

Man© jeanschoubs

 

Pourquoi faut- il qu'au milieu, il y ait alors un long passage mou, et tiré en longueur ? Car c'est là l'autre aspect de Man. Il n'arrive pas à être concis. Certains groupes en disent plus en deux couplets que Man en une demi-heure. Son principe à lui est le même pour chaque morceau. Il a un thème, souvent excellent, et autour de ça il brode... Il brode, brode, brode. On finit par s'y perdre.

 

Evidemment quand il revient sur le thème principal, ça fait son effet, et nous voilà de nouveau dans le bon côté de Man. Un groupe sympathique. qui irait sans doute encore plus loin s'il avait du panache... Mais c'est un modeste, et c'est bien comme ça. Il s'est offert la plus grosse ovation de la journée. Il a bien du mérite. Amen. 22 h 35.

 

23 h 25' - Focus. Horreur et putréfaction ! Ça, vraiment, ça me dépasse... Qui peut expliquer le succès de Focus ? Qui ? Je ne vois qu'une raison possible : les Hollandais sont des hommes d'affaires réputés.

 

 

Pour le reste, qu'est-ce que Focus vient f... dans un festival rock ? Mystère et boule de gomme.

 

Festival Bilzen 1974

Van Leer - Focus © jeanschoubs

 

Pour moi, c'est le groupe le plus surestimé du monde. Le vide de sa musique est insondable. De la berceuse électrique, voilà ce que c'est ! Croyez-moi, vers minuit, ça ne vous donne qu'une envie : vous précipiter au lit. C'est d'ailleurs ce que la plus grande partie du public a fait vingt minutes après le début de sa prestation. Ceux qui sont restés ont dégusté le « Hamburger Concerto », qui a cette heure-là était d'ailleurs le - Hamburger qu'on sert tard - et les habituelles guimauves à la Focus.

 

Ce qu'il y a de plus hypocrite chez Focus, c'est qu'il termine chaque fois avec Hocus Pocus, qui à côté de la m... qui précède fait figure de «chef-d'œuvre». Alors certains se disent qu'il va enfin se passer quelque chose, et paf : rappel. Et ça repart de plus moche : la mêlasse, la technique pour la technique, la prétention d'Akkerman, la vanité de Van Leer. Pitié !

 

VENDREDI 16 AOÛT

14 Hr : POP-ROCK FESTIVAL

 

•  Isotope

•  Kleptomania

•  Greenslade

•  Mungo Jerry

•  Kevin Coyne

•  Humble Pie

 

Kleptomania © Paul Coerten

 

 

1 h 15'. Ouf ! Focus a fini. J'espère que je ne vais pas faire de cauchemars après ça.

La nuit est douce. Les « festivaliers » s'apprêtent pour la plupart à dormir à la très belle étoile. En principe, il y a un camping, mais si vous plantez votre tente ailleurs, on vous fiche en général la paix. Evidemment il y a des gags : un tel dormant dans un pré, réveillé le matin par un troupeau de vaches ou par un paysan qui doit passer avec son tracteur... Ça c'est le folklore de Bilzen.

 

10 h. Il fait de nouveau très beau et très chaud. Vraiment une chance ! Hier. c'était la grosse foule pour un programme pas tellement brillant. On parle de 10.000 personnes... Et aujourd'hui il y a Humble Pie... Sûrement qu'il y aura encore plus de monde.

 

14 h 20' - C'est le groupe qui a gagné le concours amateur (qui a lieu dans un chapiteau aux alentours du camping) qui ouvre les hostilités. Boast, ça s'appelle. À le voir on a une triste idée de ce qu'a dû être le reste. Il joue un blues rock potable, mais sa seule originalité réside dans le fait qu'il est accompagné sur scène par un figurant déguisé en main d'abord, puis en singe. Heureusement il se limite à trois morceaux.

 

15 h 10' - Isotope. Le LP est une barbe, le groupe sur scène l'est aussi. Quatre types à l'air, plus ou moins constipés, vachement sérieux, vachement appliqués, vachement technique. Une musique un peu jazz, un peu free, un peu n'importe quoi. Je laisse ça aux instrumentistes complexés. C'est pas tellement différent de Focus, si ce n'est qu'à la rigueur, c'est plus rythmé. Ça permet de se promener le long des échoppes qui entourent le terrain, vu que rien ne se passe sur scène... Les prix ne sont pas trop poussés. Mais ce n'est pas bon marché non plus. A part les stands de « bouffe », il y a quelques trucs intéressants: des Hollandais qui vendent des «song­ books », par exemple, et un beau choix de « patches ». Moi, j'aime bien les « patches »…

 

Isotope termine sans rappel à 16 h.

 

 

16 h 25' - Kleptomania. C'est Le grand amour entre le public belge et « son » groupe. Effectivement, il est sans doute le seul qui puisse se présenter dans un programme comme celui-ci sans risquer d'être ridicule. Et dès qu'il monte sur scène, il montre qu'il en veut. Depuis Alquin, la veille, il est le premier à avoir quel­ que chose qui ressemble à une présence.

 

Kleptomania © jeanschoubs

 

Charlie Derademaecker surtout a toutes les qualités scéniques d'un vrai rocker. Enfin on s'amuse. Le groupe semble avoir bien rodé son répertoire lors de ses tournées à l'étranger. Mais les musiciens ont l'air fatigué. Je les ai vus en meilleure forme. Il y a peut-être un passage un peu plus faible au milieu de la prestation, mais ça repart de plus belle avec une composition qui s'appelle Whisky. Klepto se contente d'ailleurs de ses propres morceaux, pas de Jesus Just  All Right, comme lors de sa première à Bruxelles. Seul le rappel est le classique Dust My Blues.

 

Car il y a rappel, bien sûr. Je vous dis que c'est le grand amour entre le public et Klepto. On le laisse partir à regret à 17 h 10.

 

 

 

 

 

17 h 50' - Greenslade. Comme disait l'autre : Moi je préfère quand il n'est pas vert. Ouais, tous les goûts sont dans la nature. Toujours est-il qu'après Focus. Caravan et Isotope, voici Greenslade pour continuer la série des techniciens creux. Remarquez, lui, au moins, a fait un effort de présentation. Les costards des musiciens sont assez originaux, et les claviers sont agrémentés d'un dessin et du nom de la formation.

 

Festival Bilzen 1974

Greenslade © Jazz Bilzen

 

Joli. Au passage signalons que le groupe, qui a deux claviéristes, aura les mêmes ennuis qu'Alquin la veille. Décidément. Du coup, il jouera jusqu'à 19 h 05. Et aura un gros succès, car après avoir été barbant pendant une heure, il jouera une bonne petite « jig » pour être sur d'être rappelé. Mais il ne reviendra pas, les organisateurs voulant faire avancer les choses. Ça provoquera quelques jets de boites de limonade.

 

 

19 h 30' - Mungo Jerry. Vous savez, le groupe a beaucoup changé depuis l'époque de In The Summertime. Fini le Ray Dorset assis avec sa guitare, marquant le rythme d'un vigoureux coup de pied. Aujourd'hui, il se prend pour Little Richard.

 

Festival Bilzen 1974

Ray Dorset de Mungo Jerry © jeanschoubs

 

Il donne dans le rock ultra-violent et il est presque aussi sexy que Gary Glitter. Malheureusement il est moins bon comédien, et s'il démarre sur des chapeaux de roues, il n'arrive pas à maintenir l'intérêt. Ce n'est pas son beau costume de cuir blanc agrémenté de deux serpents d'émeraude qui fait le poids. Comme sa prestation dépasse une heure, on lui coupe purement et simplement le courant. Ce qui déchaîne les protestations du public et provoque de nouveaux jets de boîtes.

 

Mungo­Dorset aurait pu être un agréable moment dans ce programme trop sérieux s'il avait eu un peu plus d'humour. Hélas ! ce n'est pas le cas. Mais disons qu'il a l'air d'un «has-been» qui se porte bien.

 

KEVIN COYNE

Kevin Coyne Bilzen 1974

Kevin Coyne © Coerten

 

 

21 h' - Kevin Coyne. Enfin ! Enfin ce qu'on est en droit d'attendre d'un grand festival se produit. Voici Kevin Coyne. Et voici « le » moment magique de « la » révélation ! Dès le moment où le gars qui est quasiment inconnu met les pieds sur scène, on sait qu'à la fin de sa prestation, il sera célèbre... Car c'est un monstre ! Une de ces bêtes de scène qui pue le génie à deux cents mètres à la ronde. Il a tant de personnalité !

 

Il a cette voix unique qu'on peut peut-être comparer soit à Van Morrison, soit à Dylan. Ses compositions sont incroyables : chouettes mélodies et des paroles complètement démentes. Et surtout, et c'est le plus important pour un chanteur de rock : il a son image de marque son personnage. C'est celui du paumé, de l'ivrogne, du dément.

 

Dans son veston trop large et son pantalon en accordéon, il court d'un bout à l'autre de la scène, sautille, fait des entrechats, s'agenouille, se roule par terre, fait le poirier... En racontant des histoires dramatiques.

 

Parfois il prend une guitare et y plaque quelques accords secs. Mais la plupart du temps, c'est son groupe, très effacé, qui lui donne un accompagnement solide, très dépouillé.

 

Des comparaisons ? Captain Beefheart à l'époque de sa grandeur en dix fois plus fou. Eric Burdon surtout.

 

Mais à quoi bon, comme tous les talents authentiques, Kevin Coyne est tellement lui-même, incomparable...

 

Combien de temps lui faudra-t-il pour passer en vedette à Forest-National ? Ne le ratez sous aucun prétexte la prochaine fois qu'il viendra chez nous, car il sera vite un super-grand. Il a tout ce qu'il faut pour ça. Au bout de quarante- cinq minutes devant la foule en délire, il accorde un rappel : " Un hommage au grand Elvis Presley, dit-il, « Let's Have A Party ».

 

Mais ce n'est pas assez. On en veut encore. Il revient saluer et promettre plus la prochaine fois. Oui, oui, vivement la prochaine fois !

HUMBLE PIE

Humble Pie Bilzen 1974

Humble Pie - Bilzen 1974

 

 

22 h 30' - Humble Pie. Comment tellement de puissance vocale peut-elle venir d'un si petit bonhomme ? C'est toujours ce qu'on se demande en voyant Steve Marriott. Quel chanteur merveilleux ! Le seul ennui, c'est que cette fois-ci, la balance n'est pas fameuse et que souvent l'instrumental super-puissant couvre les voix. À la longue, c'est assez fatigant... Surtout en fin de soirée. Mais enfin, le Pie est « heavy » , et il y a longtemps qu'on attend son retour chez nous. Trop longtemps peut-être.

 

L'apogée du Pie, c'était  Performance-Rockin,  The Fillmore, il y a trois ans. C'est alors qu'on aurait dû le voir. Cette fois, il a bien fait  I Dont Need No Doctor, mais c'est tout ce qui reste de sa grande époque.

 

Steve Marriott a bien essayé de faire chanter le public, mais les phrases étaient trop longues pour des non-anglophones. L'ambiance en a souffert. En résumé, ce fut une bonne prestation d'un bon groupe hard, mais sans surprise, sans véritable grand moment. Comme pour beaucoup d'autres, cette année à Bilzen, le Pie souffre d'être un groupe de la Deuxième Génération. Et de se faire vieux. Il s'en tire avec un bon succès et un bon rappel. Sans plus.

 

Sa presta­tion est relativement courte pour un « grand », puisqu'il quitte définitivement la scène à 23 h 35. Ce qui marque la fin de la deuxième journée... Et la tombée de quelques gouttes de pluie.

 

SAMEDI 17 AOÛT

14 Hr : POP-ROCK FESTIVAL

 

•  Gust Gils

•  Womega

•  Esperanto

•  Sensational Alex Harvey Band

•  Kevin Ayers & Friends

•  Rod Stewart & The Faces

 

© Jazz Bilzen

 

Jazz Bilzen avait fait l'acquisition d'un vieux bus destiné à servir de caisses mobiles. Celui-ci fut installé aux abords de la prairie après que ses vitres latérales lui aient été retirées. Mais ce samedi-là, il y eut une telle bousculade que le bus se mit à tanguer, puis à chavirer à tel point que des centaines de pièces de monnaie se retrouvèrent à joncher le sol. Certains spectateurs étaient si excités qu'ils donnèrent leur portefeuille aux caissiers pour que ceux-ci extraient eux-même le droit d'entrée. La police craignant le pire convoqua Fons Coch pour remédier à la situation. (témoignage extrait du livre Jazz Bilzen)

 

 

 

10 h. Zut ! Le ciel est gris. D'ailleurs. il a plu, cette nuit. Alors ? C'est fini, la canicule ? Il faut croire que non. Petit à petit, le soleil troue les nuages et finalement le temps va être parfait. Moins chaud. On peut s attendre à la grosse foule. Pour hier, la gendarmerie parle de 15.000 personnes, les organisateurs de 12.000.

 

13 h. Un petit passage à l'infirmerie, pour voir s'il n'y a pas eu de gros problèmes... Non. Mais un nombre affolant de piqûres de guêpes, deux cents au moins hier, et quelques débuts d'insolation.

 

14 h 15' - Comme Keith Relf ne vient pas (Qui a vraiment cru à cette obscure histoire de nouveaux Yardbirds ?), on bouche les trous, semble-t-il. C'est comme ça qu'il y a d'abord deux ou trois types qui viennent faire du bruit pendant vingt minutes, l'un avec un violon, l'autre avec une batterie. Ce sont les vainqueurs du concours amateurs. semble-t-il... Faut pas demander !

 

14 h 55' - V'là un poète flamand ensuite ! Il chante en anglais, remarquez. Tout ça n'est pas une excuse pour être si mauvais... Du moins musicalement. Très ama­ teur, tout ça, surtout les musiciens qui l'accompagnent. Ils jouent quarante minutes. C'est plus qu'assez ! Gust Gils, est le nom du pei'.

 

 

16 h 10' - Womega. Le groupe local maintenant. Deux guitaristes, un batteur, un sax, un chanteur... On n'y croit pas beaucoup d'abord. Et puis on s'aperçoit que ce n'est pas mal du tout. Même que certaines compositions sont excellentes. Et les gars ont l'air d'en vouloir. Oui, tout compte fait, les seules faiblesses sont dans le sens d'un manque d'habitude de la scène. Mais sinon, voilà un fort bon groupe belge, les gars ! Répertoire varié et tout. Peut-être pas super-original, mais plaisant. Il termine à 16 h 50.

 

Womega © Jazz Bilzen

 

17 h 30' - Esperanto. Composition actuelle du groupe : Raymond Vincent – violon ; Godfrey Salmon - violon ; Timothy Kremer - violoncelle : Bruno Libert - piano ; Tony Malisan – batterie ; Gino Malisan - basse ; Roger Meakin - chanteur ; et Kim Moore - chanteuse.

Ce n'est déjà plus la même équipe que sur le dernier LP, Raymond Vincent semble avoir des difficultés pour trouver les vocalistes ad hoc.

 

De fait, ce sont eux qui sont maintenant le point faible d'Esperanto. Pour le reste. Vincent et Salmon sont absolument sensationnels. Beaucoup de présence sur scène, beaucoup de brio.

 

À eux deux, ils tirent tout le groupe. Le répertoire est brillant variant entre des arrangements de classiques et des morceaux pleins de punch. Ils terminent avec une version d' Eleanor Rigby  et sont rappelés, bien sûr.

 

Esperanto demeure un des groupes les plus originaux qui soient. À cause de problèmes techniques au début, il reste sur scène jusqu'à 18 H 45, mais on ne s'ennuie pas une seconde. Beaucoup de nouvelles compositions qui laissent prévoir un troisième album encore meilleur que les précédents. Wow !

 

 

 

Raymond Vincent - Esperanto © jeanschoubs

 

KEVIN AYERS

 

Kevin Ayers Bilzen 1974

Kevin Ayers © jeanschoubs

 

19 h 30' - Kevin Ayers, c'est un peu un Lou Reed pas dégénéré. Sa voix ressemble à celle du "prince des ténèbres", ses compositions aussi. Le côte sinistre en moins.

 

Aujourd'hui, il a, à ses côtés, un des plus prodigieux guitaristes que j'aie vu depuis longtemps : 0llie Hallsall. Alors ça commence en douceur par quelques jolies ballades. Avec un peu d'humour, même un couplet en français, et petit à petit, le punch va crescendo. C'est bientôt irrésistible. Ça devient un «boogie» fantastique digne des débuts de Canned Heat. Le public est debout.

 

Et c'est le deuxième grand moment de ce festival de Bilzen. Rien de vraiment original, mais la meilleure tranche de swing à l'état pur observée dans notre pays depuis longtemps. Le plus incroyable, c'est que Kevin est malade, brûlant de fièvre. Lorsqu'il refusera d'accorder un rappel réclamé à cor et à cri on croira difficilement qu'il n'était pas au sommet de sa forme, et une pluie de projectiles s'abattra sur la scène. Il faudra qu'il vienne lui-même s'excuser, pâle comme un mort...

 

Evidemment la question qui vient tout de suite à l'esprit est : « Qu'est-ce qui se serait passé s'il avait été vraiment en forme ? » Mamma mia ! Il faut absolument qu'il revienne en Belgique. Très vite.

 

20 h 20.

SENSATIONAL ALEX HARVEY BAND

oilzen1974-Alex Harvey

Sensational Alex Harvey Band © Coerten

 

21 h 10' - Sensational Alex Harvey Band. Il ne faudra pas attendre longtemps pour le troisième sommet de Bilzen '74... Le voici : Alex Harvey Band. Enfin un groupe de '74 ! Avec son théâtre, sa mise en scène et ses outrances vestimentaires... Mais Alex Harvey, ce n'est pas que ça. C'est surtout un grand showman qui a su choisir des chansons mordantes qui disent quelque chose.

 

Il y a  Next ... « l'adaptation de Au Suivant de Jacques Brel... Framed, le sommet de sa prestation, qui ressemble un peu à Trouble et qui parle des persécutions policières.

 

Durant ce morceau. Alex, en blouson noir, chante avec deux bas nylon en bouche et démolit un (faux) mur à coups de pied. Sincèrement sa prestation n'est plus très loin d'Alice Cooper. C'est peut-être moins poussé, mais plus intelligent. Et plus humoristique aussi. Dance To The Music, comme finale, fait évidemment se lever tout le monde. Et le rappel est Jumping Jack Flash, qu'Alex chante assis, habillé en professeur d'université lisant dans un gros bouquin, pendant que Zal Cleminson, guitariste et mime, et Chris Glan, bassiste, qui a l'air de sortir d'Orange Mécanique - sont plus fascinants que jamais. Sensational ? Le mot est fai­ ble. 22 h.10.

 

ROD STEWART AND THE FACES


Rod Stewart - Bilzen 1974

 

 

22 h 45' - Rod Stewart and the Faces. Il sont déjà venus à Bilzen, vous vous souvenez ? Et ils s'étaient presque fait sortir, à la suite d'un retard qui les avait reportés en journée « jazz ». D'ailleurs, ils n'ont pas la meilleure réputation sur scène. Ils carburent aux boissons fortes et souvent sont plus ronds que carrés.

 

Ils en sont d'ailleurs conscients et proclament, à qui veut l'entendre, qu'ils jouent pour passer un bon moment, un point, c'est tout. Ça marche en Amérique et en Angleterre, mais le public belge aime en général en avoir pour son argent et être considéré. On pouvait donc être inquiet. Surtout que le groupe commence à s'essouffler, lui aussi.

 

Mais Rod et ses potes sont arrivés en pleine forme et ont donné une excellente prestation. Très professionnelle. C'est vrai qu'ils ressemblent par moments vachement aux Stones. Avec un chanteur-poseur et un guitariste complice. Mais c'est vrai aussi qu'ils s'amusent sur scène. Et ils vous en donnent autant que vous voulez. Vous les rappelez ? Ils jouent tout de suite trois morceaux pour faire bonne mesure. Ils jouent plus d'extraits d'albums de Rod que des Faces, d'ailleurs. Mais enfin, c'est un bon groupe de rock, comme les Stones. Vraiment comme les Stones.

 

23 h 55' - Dernier accord des Faces et fin de la meilleure journée du festival.

 

DIMANCHE 18 AOÛT

14 Hr : FESTIVAL INTERNATIONAL DE JAZZ

 

•  Rum (B)

•  Alan Stivell (Fr.)

•  Romanes] (NL)

•  Johnny Griffin (VS)

•  Memphis Slim (VS)

•  Toots Thielemans Quartet (B)

•  Edgard Boy Big Band & Guest Stars (Intern.)

 

 

10 h' - Hé ! Le ciel reste serein, dirait-on. Tout ce beau temps, ça doit contribuer à faire de Bilzen cette année un des plus beaux succès de foule de sa carrière. Tiens, on parle de 14 à 18.000 personnes pour hier. Et aujourd'hui, malgré l'absence de Lindisfarne (une tournée urgente en Amérique-où-se-trouve-le-fric, parait-il), il reste un joli paquet de monde. Faut dire que les amateurs de folk sont vite contents.

 

14 h 15' - Le vainqueur du concours folk amateur s'appelle Sycomore. Sympa, mais banal et manquant de cohésion. Douceâtre aussi malgré un personnel assez nombreux.

 

14 h 5' - Rum est un groupe de folklore flamand qui s'est fait une réputation de joyeux rigolo. Il remplace Lindisfarne... Boaf. Aujourd'hui il n'est pas très gai en tout cas. Mais il a un gros succès tout de même. Les Flamands aiment le folklore flamand. Rien d'étonnant.

 

16 h. - Alan Stivell aussi semble avoir une réputation surfaite. C'est joli, la harpe celtique. Mais à part le dernier quart d'heure et le rappel, Stivell fait plutôt penser à un prof. Voici un air du Sud de l'Ouest de l'Irlande que les gens chantaient quand ils avaient mal aux pieds...

 

Alan Stivell Bilzen 1974

Alan Stivell © Jazz Bilzen

 

 

 

 

 

Memphis Slim Bilzen 74

Memphis Slim © Jazz Bilzen

 

Mais on commence à être loin du rock, pas vrai ? Fais pas le con, Piero, ne parle pas de ce que tu ne connais pas. tu diras moins de bêtises. Il y a bien encore Memphis Slim avant le jazz... Mais il y a aussi une longue route jusqu'à Bruxelles et un long article à taper... Alors faut se mettre au diapason de l'atmosphère du festival et rentrer chez soi...

 

Peinard.

 

 

 

 

 

Réalisation et mise en page : Jean Jième

avec la collaboration de Jazz Bilzen et Bilisium

Extraits du livre Jazz Bilzen traduits par

Emeric Rezsöhazy

 

Jazz Bilzen Book 1965-1981Jazz Bilzen Book 1965-1981

 

1965- 1981 (420 bladzijden)

 

Het boek over Jazz Bilzen is momenteel nog te koop bij de dienst Toerisme van de stad Bilzen in Alden Biesen, in het Stadhuis op de Markt in Bilzen en in cultuurcentrum de kimpel, eikenlaan 25 in Bilzen. De verkoopprijs is 39.50 euros. Het boek kan ook verstuurd worden.

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