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ROCK BELGE / ALBUM SOUVENIRS

THE KLAN

(OCT 1966 - 1967)

 

Biographie exclusive - D'après les souvenirs de Dany De la Blancherie

Mise en page et rewriting : Jean Jième

 

Dany Longlegs, Christopher-John Lühr, Luc Hensill, Jacky Hitchin

 

 

LES OMBRES DEVIENNENT THE KLAN 

 

Estimant que Les Ombres avaient fait leur temps, le producteur Roland Klüger, lors d'une réunion avec les musiciens leur met ce deal en mains : si vous voulez sortir de nouveaux morceaux, il va falloir que vous trouviez un autre nom.

 

Dany : Parmi nous, quelqu'un a proposé The Klan. Qui fut à l'origine de cette trouvaille ?  Christophe Lühr  ou la firme de disques elle-même ? Aujourd'hui, je suis toujours bien incapable de répondre à cette question.

 

Le premier octobre 1966, mon père Francis De la Blancherie, représentant officiel du groupe signa un contrat avec la firme Palette Records, représentée par l'un de ses associés, Félix Faecq.

 

Contresignèrent de manière solidaire et individuelle : Christopher-John Lühr, Luc Gillet, Jacques Van Aerschot et moi-même ainsi que les parents des musiciens mineurs.

 

À la signature du contrat, le nom du Klan figure donc bel et bien en lieu et place de celui des Ombres. Ce choix malencontreux du nom déclenchera encore des années plus tard une vaine polémique.

 

Il faut bien admettre qu'il n'était pas très malin de s'être choisi un nom qui puisse nous faire passer pour d'affreux ségrégationnistes. Cela dit, en 1966, personne n'a songé à établir un lien entre nous et le sinistre KKK.

 

 

 

 

Pour nous, jeunes gamins, l'essentiel était qu'une firme de disques nous prenne enfin au sérieux. Pierre Meyer, le directeur artistique de l'époque, nous a proposé de viser le marché international en prenant des noms à consonance anglo-saxonne. C'est ainsi que nous sommes devenus : Dany Longlegs, Jack Hitchin, Luc Hensill. Lucky réendossant tout simplement son véritable nom : Christopher-John Lühr.

 

The Klan

 

Nos chemises et nos casquettes à carreaux furent remisées dans le placard tandis qu'un budget « habillement » assez conséquent nous était alloué.

Nous nous sommes mis tous les quatre à courir les boutiques « in » des Galeries Louise pour adopter notre nouveau look : veston-cravate, tous différents mais très « mods », plutôt « classe » pour l'époque.

 

 

UN QUATUOR TRÈS BRITISH

 

Dany Longlegs

 

Luc Hensill

 

 

Christopher-John Lühr

 

 

Jacky Hitchin

 

 

ALREADY MINE

 

Dany : Le 14 octobre 1966, nous avons débarqué au Studio Madeleine pour y enregistrer quatre titres : Already Mine, Stop Little Girl, Wait And See, Out Of Line .

 

Il faut savoir que depuis le départ de Kris en janvier 1966, Christopher-John était devenu un élément incontournable du nouveau groupe. Hormis la basse, il était devenait devenu le chanteur principal et composait la plupart des morceaux.

 

La promotion du single démarre sur les chapeaux de roue avec en figure de proue : Already Mine. Interviews, radios, passages TV, concerts, cocktails, réceptions, séances de photos … en Belgique, France et aux Pays-Bas s'enchaînent à un rythme soutenu.

 

Les 7 et 8 janvier 1967, le KLAN est à Paris où il teste sa formule à la Locomotive.

 

Du 5 au 9 février 1967, ils jouent à L'Ancienne Belgique, à Bruxelles, en vedette américaine de Michel Polnareff.

 

 

 

Dany : Nous sommes éblouis par le chanteur-compositeur-pianiste qu'est Michel Polnareff mais aussi par le jeune guitariste talentueux qui l'accompagne pour l'occasion : Jeff Beck !

 

 

 

 

ANCIENNE BELGIQUE : UN SUCCÈS INATTENDU

 

Dany  : Après chaque spectacle, nous constatons que la foule des fans qui nous attendent à l'extérieur de l'Ancienne Belgique, grossit chaque jour davantage. Après la traditionnelle séance d'autographes, il devient de plus en plus difficile de quitter les lieux, sans être solidement bousculés. Nous attirons plus l'attention que Polnareff ! Un comble ! Deviendrions-nous des « vedettes » ?

 

Ainsi le 8 février, nous nous retrouvons complètement coincés au milieu d'un attroupement de fans particulièrement hystériques qui n'entendent pas nous laisser filer. La direction de l'Ancienne Belgique appelle des renforts de police pour ramener l'ordre. Les flics arrivent et se mettent à disperser la foule.

 

Comme j'avais fixé rendez-vous à ma petite amie Rue du Fossé aux Loups , je tente de filer à l'anglaise. Mal m'en prend car je suis aussitôt pris en chasse par quelques furies qui décidément en veulent à mes basques. Je fonce et après quelques détours dans les ruelles, parviens à semer le gros de la troupe. J'arrive enfin sur les lieux du rendez-vous, essoufflé et suant à grosses gouttes. Le temps d'embrasser ma copine, je remarque qu'une seule fille est parvenue à me suivre.

 

À la vue de la scène, celle-ci se dégonfle et tourne les talons.

 

The Klan

 

Cette semaine parait décisive car, dès le lendemain, Palette annonçe aux musiciens qu'Already Mine  réalise de très grosses ventes. Tandis que le morceau se classe favorablement dans les hit-parades belges, français, néerlandais, luxembourgeois, et se distingue en Allemagne, Suisse, Italie, Yougoslavie, Bulgarie, Roumanie, le Klan participe quotidiennement à des émissions de radio, de TV (Feu Vert, Vibrato). La télé hollandaise envoie une équipe à Bruxelles pour réaliser une émission spéciale. Des invitations leur parviennent également de Paris, d'Amsterdam, de Berlin.

 

JOIN US / L'ALBUM

 

 

 

Dany : Dans le courant de mars, nous reprenons la route des studios pour y enregistrer un premier album : Join Us. Pour ce LP, Palette a décidé de mettre le paquet. Toutes nos compositions sont soutenues par des flûtes, des violons, des cuivres, du piano et du clavecin . Avec, pour certains titres, la collaboration des meilleurs musiciens professionnels belges. Le tout arrangé par le génial Willy Albimoor. Bref un album de qualité de douze titres.

 

Le 6 avril, Join Us  débarque chez les disquaires !

 

Enfin, nous pouvons nous permettre d'engager notre premier road manager. Il faut dire que, jusque là, nous portions et installions notre matériel sur scène nous-mêmes, parfois aidés par des potes comme le fidèle Sylvain Charon ou mon cousin Jean-Louis De la Blancherie.

Ce roadie, nous l'avons baptisé « César ». Très chouette gars, amusant, sérieux, ... qui nous a toujours tiré des pires difficultés et n'a jamais rechigné face aux tâches les plus ingrates.

 

César, Francis De la Blancherie

et Sylvain Charon

 

À L'OLYMPIA AVEC LES STONES

 

Le 10 avril 1967, le quatuor revient sur Paris où il participe à l'émission Salut les Copains sur Europe Numéro 1.

Le lendemain, ils se produisent sur la scène de l'Olympia. Pour Dany et Jacky, c'est la troisième fois (deux fois avec les Ombres). Mais cette fois, l'enjeu est de taille.

 

Au programme : The Klan, The Move, The Smoke, Gino Washinghton et…. les Rolling Stones !

 

 

 

MUSICORAMA - OLYMPIA 1967

 

Dany : Dans les loges, l'ambiance était hyper cool. Nous sympathisions avec la plupart des groupes anglais. On entendait répéter les Stones qui ne se gênaient pas pour faire pas mal de bruit Une douce odeur d'encens (et d'herbe) flottait dans les couloirs.

 

Le spectacle commence. C'est à nous ! Jacky haut perché, avec sa grosse caisse à hauteur de mes oreilles, Christopher-John à ma gauche, Luc à ma droite et ce public français qui nous fait une ovation exceptionnelle ! Un rêve !

 

Puis c'est au tour des Move à entrer en action. Après une prestation éblouissante, Roy Wood s'empare d'une hache et se met à démolir plusieurs télés sur scène. Des fumigènes explosent un peu partout. On n'y voit plus rien. Les yeux pleurent. On suffoque. Waouw quel show ! Les pompiers de service entrent en action ; ils font évacuer les premiers rangs, ouvrent toutes grandes les portes pour aérer la salle. Après un bon quart d'heure, le spectacle peut reprendre.

 

Les Stones en 1967 à l'Olympia

 

Ce soir-là, les Stones me déçoivent. Quitte à me faire haïr de leurs fans les plus ardents, si je fais la comparaison avec le Spencer Davis Group, les Shadows, les Beatles, que j'ai vus précédemment, les Stones m'apparaissent comme le band le moins convaincant de la soirée.

 

Je ne m'attarderai pas ici sur toutes les critiques que je pourrais formuler car, par après, j'ai eu l'occasion de les revoir sur scène en bien meilleure forme.

 

À l'issue de cette mémorable soirée, nous nous retrouvons tous réunis, dans les coulisses de l'Olympia, au « Bar des Artistes ». Le gratin des vedettes françaises venu assister à ce show exceptionnel semble s'être réuni. Une tête dépasse, celle de Johnny Hallyday, accompagné de Sylvie. Un peu plus loin, Mick Jagger et Brian Jones en grande discussion avec Françoise Hardy. Et nous, petits belges, au milieu de toute cette faune !

 

Pendant ce temps, à l'étage, notre roadie, décidément très fureteur, nous informe qu'il vient de faire une découverte exceptionnelle. Nous le suivons. Il nous amène sous les combles de l'Olympia qui stocke depuis sa création tous les costumes qui ont dû servir à bien des représentations théâtrales. C'est un véritable musée.

 

Bien qu'il y ait prescription, je ne suis vraiment pas fier de d'avouer que nous n'avons pu nous empêcher de faire main basse sur quelques pièces « kitsch » que nous trouvions si « psychédéliques ». Je pense notamment à ces tenues de troupiers de couleur rose du plus bel effet pour nos futures prestations. Le « mien » ( ?) portait encore le carton indiquant qu'il avait été porté par la comédienne … Pauline Carton…..

 

Pardon, mille pardons Pauline !

 

Le 13 avril, avant notre départ, on est retourné chez Europe 1 pour participer à une nouvelle émission de « Salut les Copains » - séquence belge – Concours - The Klan.

 

 

 

 

L'INCIDENT AVEC LE GOLDEN EARRING

 

Dany : Il y a des moments dans la vie où l'on ferait bien de faire preuve de davantage d'humilité. Mon père, Francis, avait signé un contrat avec un agence artistique qui nous avait engagés pour un concert en Hollande. Parmi les diverses clauses du contrat, l'une d'entre elles stipulait que, quel que soit le choix des autres artistes (à l'exception d'une star internationale), le Klan passerait en vedette.

 

Or, à peine débarqués, nous découvrons sur les affiches que c'est le Golden Earring qui tient la vedette. Les quatre musiciens du Klan fulminent. Ils le font savoir à leur manager qui s'en va trouver l'organisateur afin de lui mettre le contrat sous le nez. Ce dernier explique que le Golden Earring est devenu, en à peine trois mois, le premier groupe des Pays-Bas.

 

Mais malgré l'évidence, les musiciens refusent de céder à ce qu'ils considèrent comme un coup de vis.

 

C'était vraiment idiot et présomptueux de notre part d'exiger de refuser de jouer. Qu'avions-nous dans la tête ? Francis De la Blancherie ne se privera pas de nous engueuler et de nous traiter de « sales gosses pourris gâtés ». Ce que nous étions bel et bien.

 

 

Mais rien n'y fait, nous restons sur nos positions. Après moult palabres entre les organisateurs, les agents de Golden Earring et lui, le contrat est respecté. Nous passons en vedettes.

 

À cette époque, rien ne semblait nous résister. Nous n'avions encore jamais connu d'échecs, bien au contraire. Et, il nous était très difficile de garder la tête froide et de faire preuve d'humilité.

 

Ce soir-là, malgré la formidable présence du Golden Earring et son show démentiel, nous sommes parvenus à galvaniser le public hollandais.

Rétrospectivement, on se dit qu'on à frisé le ridicule et pris des risques inconsidérés.

 

Le 20 mai 1967, le Klan est en avant-première des Who à Wolu-City.

 

Dany : Quel souvenir ! Je vois encore Keith Moon, dans les coulisses, peu avant d'entrer sur scène, un bras dans le plâtre ! Dans les minutes qui suivent, le voilà, sans son plâtre, qui cogne comme un sourd sur ses caisses. Je n'ai jamais su si c'était une de ses blagues habituelles où s'il avait eu réellement quelque chose de cassé.

 

Je me souviens également de Pete Townshend qui lançait sa guitare en l'air en la faisant tournoyer comme une toupie. Malheureusement, il avait dû oublier qu'il prestait sous un chapiteau. Sa guitare a tôt fait de ricocher sur la toile au point de lui retomber sur la tête. À moitié assommé, il a pourtant continué à jouer.

 

AGENDA - JUIN 1967

 

Le 17 juin 1967, Cocktail et plantation d'arbres « symboliques » au lac de Keerbergen.

Le 23 juin 1967, Gala en faveur d'Israël aux Beaux Arts de Bruxelles

Le 25 juin 1967, Parapluie des Vedettes à Huy

Le 30 juin 1967, Les Cousins Grand Place

 

AOÛT 1967 – LE DÉBUT DE LA FIN

 

Cela va faire sept mois à peine que le groupe s'est constitué. Sept mois au cours desquels pas mal de dissensions sont apparues de manière de plus en plus insidieuse.

Luc et Christopher se sont mis à créer un clan (sans mauvais jeu de mots) ; si bien que Jacky et moi nous sommes retrouvés dans la même situation.

 

Que s'est-il réellement passé ?

 

Dany : Lorsque JOIN US, notre premier LP, est sorti, Luc et Christopher n'ont plus voulu enregistrer le moindre single. Luc qui se sentait partir vers une musique underground de type psychédélique est parvenu à convaincre Christopher (qui était plutôt classique) d'aller dans cette voie.

 

Evidemment Jacky et moi, qui ne nous sentions pas du tout attirés par le mouvement hippie, étions contre. Lorsqu'on leur en a fait part, ils se sont mis à nous chambrer, nous traitant de musiciens d'arrière-garde.

En fait, les deux compères ne voulaient plus faire ce qu'on appelait à l'époque de la musique commerciale .

 

 

Le duo Jacky et Dany

 

La séparation semble inéluctable. Pour parer à cette éventualité, Jacky et moi envisageons de reformer un autre groupe.

 

 

 

 

RENCONTRE AVEC JOHN VALCKE

 

C'est dans un petit café de colombophiles (café de ses parents !) situé à côté de la Place St Géry que Jacky et Dany vont faire la connaissance de John Valcke pour la première fois. Ce dernier vient de rentrer d'un séjour de plusieurs mois sur une ile investie par le Club Med.  La rencontre est sympathique, le courant passe très bien.

 

Dany : Du 5 au 8 septembre, Jacky, John et moi sommes partis passer quelques jours à Londres pour y prendre la « température musicale » et, pourquoi pas, ramener un quatrième musicien ?

 

Je me souviens de l'incroyable sentiment de liberté des quartiers de Londres, les filles en mini jupes, les garçons habillés en lord du XVIIIème, la musique omniprésente, des groupes partout ... En Belgique, nous étions encore loin de tout ça !

 

Avant de rentrer, on en a profité pour faire un saut à Bedford pour y retrouver John Handscombe, notre ancien pianiste des Ombres. Lors de notre bref séjour chez lui, il nous a comblés en nous écrivant une chanson sur mesure Ask Me If I'm Ready.

 

John Valcke

 

 

THE KLAN FAIT FAUX BOND AU FESTIVAL DE CHATELET

 

Le 10 septembre 1967, The Klan fait partie du plateau du sixième Festival de Châtelet.

 

Dany : Jacky et moi ne sommes pas très à l'aise. Depuis notre retour d'Angleterre, nous n'avons plus revu les autres. Vont-ils nous faire le coup de ne pas honorer le contrat signé par mon père ? Malgré le suspense, nous nous rendons sur place. Ils ne sont pas là.

 

Jusqu'à la dernière minute, nous avons espéré qu'ils arriveraient pour assurer leur prestation.

Il a bien fallu se rendre à l'évidence : sans nous prévenir officiellement, ils avaient déjà rompu notre association.

 

Jacky et moi avons dû subir l'humiliation d'entendre l'organisateur Raymond Wanyn annoncer au micro :

 

 

 

« The Klan qui devait être présent aujourd'hui parmi nous ne viendra pas. Peut-être ont-ils eu peur de se présenter devant vous !  »

 

Huées du public ! Quelle honte pour nous !

 

 

 

 

LA SCISSION

 

Le Klan est mort. Deux clans s'affrontent, qui entendent bien continuer à faire de la musique. Et à garder le nom du groupe. Toutefois, selon les conventions, le nom du Klan appartient bel et bien à la firme Palette. Celle-ci va donc devoir choisir à quels musiciens elle va le réattribuer.

 

Dany : On s'est donc préparé d'arrache-pied à cette audition. Jacky, John et moi avions fait appel à Don Attewell, musicien et chanteur londonien qui terminait un contrat de « guitariste de remplacement » à Bruxelles pour le groupe anglais The Coffee Set.

 

Il nous restait quelques contrats à honorer. Bien entendu, ceux-ci avaient été conclus sous le nom du Klan. C'est ainsi que le 30 septembre 1967, constatant une nouvelle fois, la double défection de Christopher et Luc, nous nous sommes retrouvés sur une scène de Tirlemont, avec Don et John en remplacement des autres. Nos deux nouveaux compères n'avaient jamais interprété l'ancien répertoire du Klan. Je savais que le public allait réclamer au moins un ou deux de nos anciens titres. Alors, quelques minutes avant le spectacle, dans les toilettes des loges, John et Don se sont mis à découvrir Already Mine.

 

Moment d'anthologie que d'entendre Don et John interpréter notre tube, sans en connaitre ni les paroles ni les accords exacts ! Mais tout se passa sans encombre.

 

Idem le 1er octobre à Soignies et le 4 octobre à l'Hôtel Métropole !

 

Don Attewell

 

 

THE KLAN : THE FINAL COUNTDOWN

 

Le 6 octobre 1967, « les deux Klan » se retrouvent à l'Onyx Club, qui disposait de deux studios de répétitions situés l'un au-dessus de l'autre, pour l'audition définitive décidée par Palette.

 

Au terme de celle-ci, le producteur est sensé choisir son clan.

 

Après réflexions, Roland Kluger finira par pencher en faveur de Christopher Lühr et de Luc Hensill.

 

Avec le concours de David Dandoy ( André Brasseur ), de Bob Valtin (Onyx Club Band), de Garcia Morales (J.J. Band ), des Jess and James (chœurs), Christopher et Luc enregistrent un nouveau 45T intitulé Nobody Will Ever Help You et Alone In The Night .

 

the klan annees 60

 

Après cet enregistrement, Luc Hensill quitte le Klan pour former avec David, Bob et Robert Chabre un groupe plus progressiste :  The Third Eye, suivi quelques mois plus tard du Tomahawk Blues Band.

 

 

 

THE KLAN 2

 

En août 1968, Christopher-John Lühr s'essayera à une carrière solo. En mars 1969, il sortira avec la participation de Sylvain Vanholme, Lou Deprijk et de Friswa Somebody Somebody  sous l'appellation de : Klan 2.

 

The Klan ancienne formule

 

 

 

En juin 1968, Christopher John sort le single Mister Sand - Yesterday, Today And Tomorrow, accompagné par le J.J.Band.

 

(Palette records)

 

 

THE SWEET FEELING

 

En octobre 1967, Don Attewell, Jack Hitchin, John Valcke (devenu « Burnley » pour l'occasion) et Dany Longlegs, décident de poursuivre leur parcours musical en signant un contrat avec EMI-GRAMOPHONE, sous le nom de Sweet Feeling. Une nouvelle aventure commence.

 

Lire la bio du Sweet Feeling

 

 

The Sweet Feeling (photo :Jieme)

INSTRUMENTS

The KLAN

Dany

Luc

(Lucky)-> Christopher-John

Jacky

Micros

 

1967

Gretsch Chet Atkins Country

 

Fender Stratocaster

AC 30 

Guild rouge

 

Ludwig

Shure

 

Gentleman orange

 

 

 

 

 

 

Unidyne III 545

 

Fender Telecaster blonde

Vox T60 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vox AC 30

 

 

 

 

 

 

 

DISCOGRAPHIE

Etablie par Stephan Koenig

 

THE KLAN - PALETTE PB & PG (EUROPE) SINGLES 25455: Already Mine / Stop Little Girl, 12/66 & 01/1967 25528: Fify the fly / And I love it so, 1967 25529: J'en ai marre / Et ce soleil (Jacques Albin accompagné par The Klan, 1967 25547: Nobody will ever help you / Alone in the night, 1967 9052: Fify the fly / Already mine, UK, 1967 *** Extended Plays EPPB 7277: Already mine / Wait and see / Stop little girl / Out of line, 1966 PAL 22029 M: Fify the fly / Melody maker / Lonesome Gene / Teardrops, 1967 *** Long Playing MPB 3020: Join Us, 1966.

 

Supraphon / Fifi The Fly / E.P. Album / Tchekia & Slovakia / 1967  - EQI-2001 / Equipe Internacional "Join Us" /  L.P. Album /  Brazil / - E.M.I. 062.643312 /  "Join Us" /  L.P. Album / U.K. / 1981